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Le peintre Henri Plenel n’avait pas un talent immense. Comme l’art contemporain n’existait pas encore à son époque, il consacra sa vie à produire des croûtes toutes plus laides et insipides les unes que les autres. S’il y avait eu, chez Henri Plenel, la moindre once d’élan esthétique, on pourrait, à la rigueur, conclure que chacune de ses toiles était ratée. Ce n’est même pas le cas.
[access capability= »lire_inedits »]Il n’y a rien, absolument rien, à retenir de l’œuvre du peintre Plenel. Et si nous vous infligeons aujourd’hui cet affreux portrait, ce n’est pas pour ses qualités esthétiques, mais pour le modèle que Plenel fut le seul à peindre. Il s’agit du général Woerth. La postérité n’a pas retenu son nom. Malheureusement. Il fut l’un des héros les plus insignes de la Retraite de Russie : au soir du 18 octobre 1812, lorsque Napoléon donna l’ordre à la Grande Armée de se retirer, le général Woerth décida de rester sur place, proclamant devant ses soldats rassemblés au bivouac : « Nous sommes jeunes. Nous sommes combatifs. Nous n’avons pas l’âge de partir en retraite ! » Les soldats du général Woerth tinrent si bien leur position qu’ils rentrèrent à Paris à la fin de l’année 1870.
H. Loireau, Le général Woerth, collection particulière.
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