Le festival l’An zéro annulé par des nervis gauchistes. Révélations.
Un rassemblement écologique et festif devait amener 50 000 spectateurs sur le plateau de Millevaches début septembre. Mais le festival l’An zéro, censé se dérouler dans l’exploitation bio de Jouany Chatoux à Pigerolles (Creuse), n’a pas eu lieu. Sa programmation était pourtant des plus consensuelles : pour la musique Manu Chao ou Matthieu Chedid, pour les rires enregistrés Guillaume Meurice de France Inter, pour l’écologie subventionnée Nicolas Hulot et Julien Bayou des Verts, pour la cueillette des migrants Cédric Herrou, enfin pour le cinéma insoumis François Ruffin. A priori rien de très dérangeant aux yeux des néoruraux alternatifs, décroissants et écolo-libertaires installés dans la montagne limousine. À un détail près : ses organisateurs, l’entrepreneur Maxime de Rostolan, fondateur de l’association écolo La Bascule, et l’agriculteur du cru Jouany Chatoux, sont suspectés de « greenwashing », voire d’éco-macronisme. Il est notamment reproché au premier de frayer avec des grands groupes industriels et au second d’avoir activement soutenu Emmanuel Macron. Comme l’a rapporté la journaliste Emmanuelle Ducros dans L’Opinion, une poignée d’excités décidés à en découdre a un jour pris à partie les organisateurs : « Nous, on vous demande pas d’annuler. On vous dit : c’est annulé. On a décidé d’annuler. Oui, c’est une menace. » Parmi cette quinzaine de grands démocrates, on apercevait Julien Coupat, ancien leader de la bande de Tarnac brouillé avec ses anciens amis, ainsi que « des ex-zadistes de Notre-Dame-des-Landes qui occupent illégalement des yourtes sur le plateau ». Un autre compagnon de route de l’ultragauche, l’auteur de polars Serge Quadruppani, a publiquement appelé les black blocs de retour du G20 à mettre le souk sur Millevaches. Quelques semaines après cette fatwa, l’hôte du festival Jouany Chatoux ne décolère pas : « On est 40 000 habitants sur le territoire de Millevaches, les néoruraux 2 000. 500 sont un peu chauds dont 50 extrémistes capables de tout. Ça va se terminer en pugilat, peut-être avec un mort ! » Scoop Causeur : les saboteurs de l’An zéro avaient placé une taupe, ami d’enfance de Maxime de Rostolan, hébergé au domicile creusois de ce dernier. Des mois durant, l’œil de Moscou a ainsi assisté aux réunions de préparation de l’An zéro. Comparés à ces nervis gauchistes, Les Possédés de Dostoïevski font figure de petits joueurs…
Sans cautionner les appels à la violence, le journal anticapitaliste de Millevaches IPNS titrait cet été : « Invasion à Pigerolles : nous survivrons. » Comme tout bon immigré intégré, les néoruraux savent refermer la porte derrière eux.