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Le fantasme fasciste

Entretien avec Gilles Vergnon, enseignant à Science-Po Lyon


Le fantasme fasciste
Saccage d'un bâtiment de l'université de Caen, 16 avril 2023. © D.R.

Ignorant les motivations historiques de l’antifascisme – la lutte contre les régimes fascistes -, les antifas actuels désignent comme « fachos » aussi bien l’Etat que le capitalisme ou le patriarcat. Une confusion qui alimente la radicalisation et la violence de ces black-bobos.


Entretien avec Gilles Vergnon. Maître de conférences, Gilles Vergnon enseigne l’histoire contemporaine à Sciences-Po Lyon. Il est spécialiste de l’histoire des gauches européennes et l’auteur de L’Antifascisme en France : de Mussolini à Le Pen, publié en 2009 aux Presses universitaires de Rennes. Propos recueillis par Maximilien Nagy.


Causeur. Lors des manifestations contre la réforme des retraites et les méga-bassines, nous avons vu ressurgir les mouvements antifas et autres « black blocs ». Que sait-on de ces mouvements?

Gilles Vergnon. Les mouvements antifas profitent aujourd’hui d’une « convergence des mécontentements » suscités par la gestion gouvernementale de la réforme des retraites. Le passage en force du gouvernement d’Élisabeth Borne en fait une cible facile pour les accusations de fascisme. Ce genre d’accusations n’est pas nouveau et a toujours été utilisé de manière hyperbolique par la gauche depuis les années 1930. À cette époque, l’on traitait de fasciste toutes les figures autoritaires et répressives de « droite », en amalgamant Mussolini, Hitler, Franco, les Croix-de-Feu du colonel de La Rocque et d’autres encore. Cependant, cet amalgame s’appuyait sur l’existence d’un fascisme bien réel installé au pouvoir aux frontières de la France.

D.R.

Le « fascisme »


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Mai 2023 – Causeur #112

Article extrait du Magazine Causeur




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Journaliste franco-britannique

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