Ce qui se passe en Israël est une guerre de civilisations. Le totalitarisme islamiste a remporté samedi une stupéfiante victoire, qui doit nous inquiéter aussi en France. L’analyse d’Ivan Rioufol.
Il est temps que les yeux s’ouvrent. Ceux qui, dans les cités françaises, brandissent actuellement les drapeaux palestiniens sont ceux qui cautionnent la barbarie du Hamas. Pareillement, ceux qui, à l’extrême gauche, soutiennent ce terrorisme islamiste sont les nouveaux collabos d’une idéologie totalitaire et antijuive.
Enfer de haine
D’ailleurs, ce n’est pas un processus de « décivilisation » qui a conduit à l’horreur du 7 octobre en Israël (plus de 900 morts, 150 otages emmenés par les terroristes du Hamas). C’est une autre civilisation, islamique, qui a produit cet enfer de haine contre Israël et, derrière ce pays, contre le monde occidental. Ces enfants kidnappés et jetés dans des cages, ces grands-mères prises en otages, ces corps de femmes, nues et démembrées, ces cadavres de soldats mutilés exhibés sont les fruits pourris d’un mouvement palestinien qui a basculé dans l’hystérie suprémaciste.
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Il suffit de lire la délirante charte du Hamas (1988) pour toucher du doigt l’impossible dialogue avec cette organisation djihadiste. Le document cite notamment, comme preuve du complot juif mondial, le faux Protocole des Sages de Sion et il appelle, sourates du Coran à l’appui, à éradiquer les Juifs (« Un juif se cache derrière moi, viens et tue-le »). Le Hamas n’est pas un mouvement nationaliste. Il est l’héritier de l’islamisme du grand mufti de Jérusalem, Amin al Husseini, qui pactisa avec Hitler et forma une division de Waffen SS musulmane. Il est loisible de reprocher à Benyamin Netanyahou, Premier ministre israélien, sa politique vis à vis des Palestiniens. Mais comment dialoguer avec un voisin qui veut à tout prix votre disparition ?
Israël, une oasis dans le désert
Ce qui se passe en Israël est une guerre de civilisations. Derrière Israël, îlot démocratique dans un Moyen Orient étouffé par l’islam des interdits, c’est l’Occident pétochard qui est une fois de plus agressé au nom du Prophète. En l’espèce, le nationalisme israélien reste une force exemplaire. Il peut permettre, espérons-le, de résister au totalitarisme islamiste qui a néanmoins remporté samedi une stupéfiante victoire. Netanyahou aura, très vite, des comptes à rendre sur l’incompréhensible manque de vigilance militaire à la frontière de Gaza. Cependant, la société israélienne n’est déjà plus totalement à l’abri de l’angélisme qui a gagné l’Union européenne, soumise pour sa part aux corruptions du Qatar et aux pressions des Frères musulmans, tuteurs du Hamas et promoteurs en Europe du voile « libérateur ».
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Comme l’a fait remarquer ce lundi l’historien Georges Bensoussan sur Europe 1, le carnage qui a frappé des jeunes rassemblés pour un Festival de la paix (260 morts sur les plus de 900 morts, soit près du quart, selon le bilan de mardi), à un kilomètre de Gaza et de sa poudrière, illustre aussi la perte du sens des réalités dans une génération de bisounours. Il s’agit désormais de choisir son camp. Dans cet exercice de clarification, une partie de la France (in)Soumise a fait connaître son soutien, honteux, au nazislamisme et à son antisémitisme. Les banlieues « sensibles », qui avaient mimé la deuxième Intifada de 2001, suivront-elles le djihad du Hamas ?
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