Jamais la réprobation d’Israël n’avait atteint un tel paroxysme. L’accusation de génocide se banalise, bien au-delà des cercles islamo-mélenchonistes. Et l’interminable guerre de Gaza divise les soutiens d’Israël. À l’instar de Delphine Horvilleur, certains dénoncent publiquement la poursuite de la guerre et les attaques de Netanyahou contre l’État de droit, suscitant colère et désarroi dans la rue juive
C’est un torrent, un déferlement, un tsunami. Israël est devenu l’autre nom du mal. À l’Eurovision, de grandes âmes défendent les enfants palestiniens en insultant une jeune femme qui a eu le mauvais goût de survivre au 7-Octobre, cachée sous les corps de ses amis. Au Festival de Cannes, à défaut de robes coquines proscrites par mesure de décence, la Palestine se porte en bandoulière, et pas la Palestine-deux-États, la Palestine-de-la-Mer-au-Jourdain. Sur les campus européens et américains, on affiche sa compassion en vomissant l’État juif à jet continu. Chaque jour, une corporation monte au créneau pour dénoncer un prétendu génocide, chaque jour des voix se lèvent pour exiger qu’Israël soit mis au ban des nations, chaque jour, les terribles nouvelles de Gaza effacent un peu plus les corps suppliciés le 7-Octobre. Et chaque jour, une déclaration épouvantable émanant de l’un des « ministres maléfiques » du gouvernement Netanyahou,
