Pour défendre l’idéologie du genre, l’Europe et la France peuvent compter l’une sur l’autre.
On connaît la controverse suscitée par la publication, le 30 septembre, de la circulaire Blanquer portant sur l’accueil en milieu scolaire des élèves transgenres ou en questionnement sur leur genre, définissant les règles sur le changement de prénoms, le port des vêtements et l’accès aux lieux d’intimité. On connaît moins bien le rôle joué par le Conseil de l’Europe qui exerce une pression constante sur ses 47 États membres pour qu’ils promeuvent l’idéologie de genre.
A lire aussi: Elèves “transgenres”: Najat en a rêvé, Blanquer l’a fait
Le Conseil de l’Europe a été créé en 1949 pour renforcer le respect des droits de l’homme à travers le Vieux Continent, son institution la plus visible est la Cour européenne des droits de l’homme [1]. Il possède aussi une Assemblée parlementaire, composé de 324 représentants qui ne sont pas élus, mais désignés par les parlements des pays membres. Or, cette Assemblée a pour cheval de bataille la cause transgenre.
Une résolution adoptée en 2015, avec le lobbying d’une ONG, Transgender Europe, a appelé les États à faciliter le changement de nom et de sexe sur les documents officiels par des procédures fondées sur l’autodétermination (le sujet se déclare être de tel ou tel genre) et quel que soit l’âge des individus. De plus, les thérapies de conversion sexuelle devraient être remboursées par l’État.
Plus récemment, la commission sur l’égalité et la non-discrimination de l’Assemblée a adopté un rapport préparé par un sénateur vert belge, Fourat Ben Chikha. Intitulé « La lutte contre la recrudescence de la haine à l’encontre des personnes LGBTI en Europe », il dénonce un certain nombre de pays – dont le Royaume-Uni – où les droits des LGBTI (I pour intersexe) seraient menacés, et somme les États membres de conduire de vastes campagnes de sensibilisation auprès du public.
A lire aussi: Et ta sœur, elle est “genderfluid”?
Adopté le 15 septembre, le rapport sera débattu à l’Assemblée en janvier. Avec la circulaire du 30 septembre, la France de Macron n’aura rien à craindre : elle sera la bonne élève du Conseil de l’Europe.
[1]. Voir l’article d’Anne-Marie Le Pourhiet.