C’est donc le romancier chinois Mo Yan, qui a obtenu jeudi le prix Nobel de Littérature 2012, pour une œuvre qui « unit avec un réalisme hallucinatoire, le conte, l’Histoire et le contemporain », selon l’Académie suédoise qui n’a pas hésité à comparer ses livres à ceux de prestigieux récipiendaires du siècle passé: « il a créé un univers qui, par sa complexité, rappelle celui d’écrivains tels William Faulkner et Gabriel Garcia Marquez, tout en s’ancrant dans la littérature ancienne chinoise et la tradition populaire du conte »,
D’après le secrétaire perpétuel de l’institution, interrogé par la télévision suédoise, Mo Yan, a été informé de la bonne nouvelle par l’Académie, alors qu’il était chez son père. « Il est extrêmement heureux et terrifié » , a précisé Peter Englund.
Comme je n’ai pas encore lu cet écrivain, je n’émettrai pas la moindre opinion sur ce choix, et n’expliquerai même pas qu’il aurait été plus opportun de récompenser quelques autres génies des Lettres universellement reconnus et que le prix s’obstine à ignorer.
Je remarque néanmoins qu’une fois de plus, l’Académie a fait un choix académique, en ignorant les auteurs de chansons, de dialogues de films, de bandes dessinées, de SF ou de romans noirs.
Et signale donc à nos amis suédois que Bob Dylan, Woody Allen, Robert Crumb, Norman Spinrad ou James Ellroy sont encore vivants.
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