Des visites guidées pour découvrir les « Trésors LGBTQ ». Vous en rêviez ? Le British Museum l’a fait.
Le 4 juillet, les « LGBTQ guided tours » ont été présentés en grande pompe au sein du prestigieux musée londonien : une douzaine de volontaires, nous apprend le Guardian, accompagneront désormais les visiteurs à travers les galeries pour suivre un parcours spécial.
A lire aussi : Le musée d’Orsay, modèle de « décolonialisme »
Entre autres œuvres, on pourra voir « l’objet le plus gay du musée » : la coupe Warren – une coupe romaine en argent massif du premier siècle, où sont finement gravées deux scènes pédérastiques. Cette coupe, que le Guardian appelle « le saint graal de l’histoire gay », a été le centre de la cérémonie de présentation : huit répliques, aux couleurs du drapeau arc-en-ciel (et affublées des significations assorties) ont été dévoilées par l’orfèvre Hal Messel, et sont destinées à être vendues au profit du « travail du musée avec la communauté LGBTQ ».
L’amant d’Hadrien
La visite guidée montre aussi des pièces comme les bustes parallèles de l’empereur Hadrien et de son amant Antinoos, ou une statue de Ganymède, aimé de Zeus dans la mythologie grecque. Mais outre ces exemples, il faut dire que le lien des œuvres avec la « communauté LGBT » est souvent assez poussif. Par exemple, la plus vieille pièce de l’exposition, les Amants de Ain Sakhri, qui date de 11 000 ans, est probablement la plus ancienne représentation de rapport sexuel humain – rapport dont le caractère homosexuel est plus que douteux, ce que le musée reconnaît. De même, la présence dans la sélection de la statue du discobole du musée, ou de bas-reliefs égyptiens représentant les frères ennemis Horus et Seth, laisse songeur. Qu’à cela ne tienne, c’est pour la bonne cause : montrer que « l’amour et le désir entre personnes de même sexe, et la diversité des genres, ont toujours été partie intégrante de l’expérience humaine ».
L’idée de visites guidées est née après une exposition de 2017 intitulée « Desire, love, identity, exploring LGBTQ histories ». Les internautes s’étaient félicités : « enfin une reconnaissance de nos histoires alternatives ! ». Les Britanniques, comme souvent, sont à l’avant-garde de la communautarisation : le British Museum a désormais inventé un « art alternatif » LBGT.
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !