Meurtri au plus profond de lui-même par la barbarie du Hamas, Gilles-William Goldnadel s’est enrôlé dans la défense médiatique quotidienne d’Israël. Son nouveau livre dévoile les coulisses de ce combat acharné.
Dans la matinée du 7 octobre, Gilles-William Goldnadel est réveillé par la sonnerie de son téléphone portable. C’est un SMS de son fils. « Nous sommes en guerre », lui écrit-il de Tel-Aviv. Au fil des heures, l’avocat franco-israélien comprend que l’impossible est arrivé. Et que le « nous » recouvre une communauté humaine bien plus vaste que la seule population de l’État hébreu, touchée de plein fouet par le terrorisme islamiste.

Non pas qu’il ait attendu cet indicible massacre pour se sentir passionnément sioniste. Seulement le juriste madré, l’essayiste cultivé (fin connaisseur notamment des théories de Gustave Le Bon et de Sigmund Freud sur la psychologie des foules), le bretteur télévisuel aux effets de manche si caustiques ne se reconnaît plus lui-même. Désormais l’horreur du Hamas le hante jour et nuit. « Je n’imaginais pas ça, confie-t-il à son journal. Mes enfants sont partis en Israël pour ne pas connaître ça. L’humiliation d’être redevenu un juif craintif. Et la peur pour mes enfants. Et la crainte indicible de leur survivre. »
Un deuil écrasant
On devine la vocation première de ce texte : redonner du courage
