On peut aussi voir dans le procès hors normes de Derek Chauvin une inquiétante parodie de justice.
Dans une nouvelle et si touchante unanimité, la presse américaine comme française a salué le verdict de culpabilité de Derek Chauvin dans la mort de George Floyd. Peu ou pas de voix dissonantes dans le concert de louanges pour une Amérique « soulagée », comme l’écrit même un grand quotidien classé à droite.
Les systèmes judiciaires des pays occidentaux sont basés sur quelques principes communs, progressivement élevés au rang de dogme au cours des siècles : l’indépendance de la justice, la présomption d’innocence, une procédure équitable, l’égalité des armes entre le procureur et la défense ainsi que l’impartialité des juges. Ces principes ont-ils vraiment été respectés dans le procès du policier Derek Chauvin ? Si non, ce précédent devrait inquiéter.
Un procès très politique
L’affaire est présentée dans les médias comme une étape dans un combat forcément jamais achevé contre le « racisme systémique » de la police aux Etats-Unis. Pourtant, l’éventuel mobile racial n’a pas été une seule fois évoqué par l’accusation lors du procès. Dès le début, il a cependant été présenté comme coupable parce que Floyd était noir et Chauvin un policier blanc. « Croyez ce que vous voyez » (les désormais célèbres neuf minutes)
