Plus de trois ans après la disparition de Philip Roth, Arnaud Desplechin adapte l’un des plus grands succès de l’écrivain américain, Tromperie. Un bel hommage, un pari réussi.
Décidément, certains cinéastes français ne manquent pas de culot quand il s’agit de passer de la littérature au grand écran. Le mois dernier, c’est Xavier Giannoli qui, avec ses Illusions perdues, réussissait le pari fou de transcrire Balzac sans le trahir : son succès d’audience fait chaud au cœur quand France 2 massacre allègrement le Germinal de Zola dans une série aseptisée. Cette fois, c’est Arnaud Desplechin qui a décidé de relever la gageure d’adapter l’un des plus beaux livres de Philip Roth, Tromperie. Est-ce bien raisonnable quand on sait que de surcroît la langue du film sera le français ? Oui, dans la mesure où pour le cinéaste-adaptateur, il s’agit d’une véritable obsession depuis la
