Tout en invoquant le vivre-ensemble, l’islam rigoriste impose des signes de séparation dans la société. Rien n’est plus étranger à nos mœurs laïques qui donnent sens et saveur à la vie en communauté.
Tous des nuls, ces Gaulois qui ne comprennent plus grand-chose à la laïcité, et le font savoir à leurs dirigeants qui ne savent pas davantage où se situe désormais la limite entre le public et le privé, le profane et le sacré. Imaginez la tête de Vercingétorix si sa fille lui avait annoncé qu’elle voulait porter le péplum… Allez, encore un effort pour être à la fois laïques et républicains ! Pas facile certes, mais vital pour la France de demain.
D’abord ça sert à quoi, la laïcité ? À préserver une collectivité de l’intrusion du religieux dans les affaires publiques, mais aussi à protéger un espace de liberté au sein duquel toutes les religions peuvent continuer à exercer leurs prérogatives spirituelles. Bien avant que la loi de 1905 officialise la séparation des pouvoirs politique et religieux, la laïcité faisait son chemin à travers ce mouvement culturel de fond qu’est la sécularisation : rendre au « siècle » ce qui appartenait à Dieu, et dissocier les trois « ordres» – de la chair, de l’esprit et de la charité – que Pascal hiérarchisait au nom du christianisme (Pensées, Br. 793) : libre disposition de son corps, autonomie du savoir libéré de toute tutelle religieuse et reconnaissance du fait que les élans caritatifs ne dépendent pas de la croyance en Dieu. Devenue laïque, la République sut longtemps faire cohabiter ces « ordres » sans avoir à se barricader ni à légiférer, et les femmes pouvaient susciter le respect sans avoir à se voiler de la tête aux pieds. Du moins est-ce ainsi que notre culture nous a appris à évoluer dans la vie publique et privée.
Bien commun
Seulement, la République, tout le monde en parle comme d’un bouclier, mais dans les faits, il se révèle bien peu protecteur. Peut-être faudrait-il relire les auteurs grecs et latins pour se remémorer les grandes heures où l’on prenait vraiment
