La vie pour de vrai (sortie le 19 avril), le nouvel opus de Danny Boon, est niaiseux à souhait…
Il n’y a pas de mystère Dany Boon. Hélas. La martingale du petit gars du Nord sympa fonctionne à plein régime de film en film. Surfant sur l’éternelle vague de l’idiot du village, il refait à chaque fois le même film sur des scénarios que Paul Guth aurait pu signer en son temps. À l’époque, on l’aurait appelé « le Naïf ». Mais, dans un registre proche, n’est pas Bourvil qui veut. Ici, tout se concentre sur l’extrême gentillesse du personnage principal qui évidemment se heurte à la méchanceté du monde, mais parvient à l’enchanter parfois. C’est donc niaiseux à souhait. On devrait rire sans cesse et on se surprend à regarder sa montre. Kad Merad et Charlotte Gainsbourg semblent se demander ce qu’ils font là, à jouer les faire-valoir d’un clown pas drôle. Il n’y a pas de mystère Dany Boon, mais il y a des recettes sonnantes et trébuchantes à la clé : grosse comédie, gros sabots, gros profits. Rendez-nous De Broca et Rappeneau, s’il vous plaît.