Les publicités pour les produits La Vie sont peut-être rigolotes, il n’empêche que ce sont bien des plantes que la marque veut nous faire brouter avec nos pâtes carbonara!
« C’est un juif, un viandard, un musulman et un vegan à la même table. Et c’est pas une blague. » Placardée à la mi-mars dans nos rues ou dans le métro, voici une campagne de publicité bien facétieuse. Comme la cause est noble, l’humour à connotation vaguement raciste a été autorisé. « Allemagne : le vaccin du futur. États-Unis : la voiture du futur. France : le lardon du futur », raille un autre message de La Vie, nouvelle marque qui trouve marrant de dénigrer notre génie industriel à la traîne. Avec ses publicités disruptives, la société entendait se faire connaître auprès des bobos pressés, à qui elle propose une alternative sans viande aux bons vieux lardons du monde d’avant.
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L’entreprise française, qui a levé 25 millions d’euros auprès de fonds d’investissement et de célébrités engagées pour la planète, comme l’actrice Natalie Portman, affirme « avoir réussi à développer un gras végétal qui va cuire, frire et caraméliser » comme le ferait du vrai gras de porc. Et elle compte apparemment bien contraindre toute la population à tourner vegan, n’en déplaise à ce ringard de Fabien Roussel.
À Londres, un partenariat a déjà été noué avec Burger King pour un test d’un mois, cette chaîne voulant proposer une carte 50 % vegan à horizon 2030. Dans Dis-moi ce que tu manges (2022), Jean-Louis André raconte les assiettes des Français à travers les idéologies qui les traversent, des excès de la consommation de viande rouge après les privations de la guerre (on atteint une moyenne annuelle de 80 kg par personne en 1974) à la consommation éclatée, caractéristique de notre France archipelisée. « Nos manières de manger disent nos manières d’être ensemble, ou de ne plus l’être », écrit-il. Halal, vegans, locavores… « dans toute cette diversité, la société française peut-elle se réinventer, ou non ? » s’interroge-t-il.
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Entre la créolisation chère à Mélenchon et les lardons de nos petits rigolos de la start-up nation de Macron, restera-t-il de la place pour des Gaulois réfractaires, ces sales cochons appelés à sortir de l’histoire ?
Dis-moi ce que tu manges: Une histoire de la France à table
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