Notre société est menacée de l’intérieur par deux formes de totalitarisme. L’écologisme (le sujet de notre dossier d’octobre) veut réglementer notre vie économique en nous imposant sobriété et pénitence. Le féminisme ambitionne de réglementer notre vie intime en légitimant la délation et les condamnations sans procès.
Deux spectres hantent le monde : l’écologisme et le féminisme. Avec la même ambition : fabriquer un homme nouveau, une humanité délivrée de sa part maudite. Aussi ne s’étonne-t-on pas d’observer, chez leurs partisans, les tentations liberticides et mortifères de tous les systèmes totalitaires.
Je vous vois bondir : comment osez-vous, quand des femmes meurent sous les coups de leur conjoint et que les victimes du changement climatique tomberont bientôt par milliers ? Je vous l’accorde, il n’y a pas de goulag – pas encore. La peine maximale encourue par les dissidents, réels ou supposés, est « seulement » la mort sociale. Reste que nous avons bien affaire à deux révolutions qui ne se contentent pas de dévorer leurs enfants. Elles installent dans le débat public une atmosphère délétère où chacun est un coupable en puissance. Sans recourir à la violence physique, elles entendent régenter tous les aspects de nos vies et jusqu’à nos pensées, afin
