Voilà une bien jolie appellation, toute neuve, pour l’actuelle révolution tunisienne. L’analogie est bien entendu faite avec la révolution des œillets qui, le 25 avril 1974, renversa la plus vielle dictature d’Europe et fut l’œuvre de militaires de gauche, voire d’extrême gauche, lassés du carnage des guerres coloniales interminables menées en Angola, au Mozambique et en Guinée Bissau. On dit qu’une bouquetière lisboète eut la première l’idée de glisser un œillet dans le canon du fusil d’un de ces soldats de la liberté. Si l’œillet sent moins bon que le jasmin, il semble bien néanmoins qu’un des points communs entre ces deux révolutions soit le rôle de l’armée qui au Portugal comme en Tunisie a rejoint, voire appuyé ou devancé les aspirations populaires. Parfois, l’antimilitarisme, c’est dur…
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