Fin septembre, le président Emmanuel Macron a effectué un déplacement en Corse afin de lui proposer un nouveau statut d’autonomie. Cette réforme suscite un vif débat au sein des bonapartistes, certains étant attachés au principe de la République « une et indivisible », tandis que d’autres considèrent cette proposition avec intérêt. La terre natale de Napoléon Bonaparte se retrouve désormais au cœur d’une discussion complexe sur son identité politique et son avenir au sein de la France.
À Ajaccio, sur la place d’Austerlitz, une imposante statue en pied de l’Empereur Napoléon Ier se dresse fièrement, tournant son regard vers la ville où ce grand homme est né. Érigée sur le lieu-dit du Casone, c’est ici même que le jeune Bonaparte, fasciné par les héros de l’histoire, aurait rêvé de conquêtes et de gloire, sans se douter qu’il allait bientôt écrire lui-même les pages d’une épopée extraordinaire. Son destin, marqué par le courage et la détermination, reste gravé dans les annales de la France et le cœur des Français. Et ils sont encore nombreux à se réclamer de cet héritage bonapartiste sur l’île de Beauté.
Vers une autonomie corse au sein de la République
Le Comité Central Bonapartiste (CCB) a vu le jour au début du XXe siècle et s’est imposé rapidement sur la scène politique corse grâce à l’efficacité de Dominique Pugliesi-Conti, maire d’Ajaccio, qui porte la voix du mouvement jusqu’au Parlement entre 1910 et 1919. À l’époque, faute de prétendants au trône, exilés depuis le vote de la loi d’exil en 1886, le CCB commence à se détacher de ses liens dynastiques et se rapproche de la République tout en préservant la mémoire napoléonienne.
