Notre contributrice aimerait pouvoir dire à l’actrice Judith Godrèche que l’asymétrie et l’emprise ne sont pas synonymes, et que de son côté c’est un homme de plus de 60 ans qui lui a appris à dire non. Concernant la psychanalyse, elle le reconnait, elle est partiale sur le sujet. Elle n’a pas trop aimé terminer chez un lacanien en blouse blanche…
Judith Godrèche n’a pas eu de chance. Elle aurait pu naitre dans les quartiers HLM de Tourcoing d’un père alcoolique et d’une mère victime d’inceste, s’échapper d’une famille de la petite classe moyenne embourgeoisée. Fuguer en Allemagne avec son amoureux – un crétin de son âge, ce qui aurait tout changé. Elle aurait pu finir bonne, dans le Triangle d’or, pour des Koweïtiens pratiquant les châtiments corporels ou terminer vendeuse chez Sephora. Mais non. Judith n’a pas eu de chance. Avoir deux parents psychanalystes est une tare dont on ne se relève pas.
Freudy and co
Baignant dans la fumisterie semi-savante de Freudy and co, Judith Godrèche a appris à s’allonger… sur le divan. Pour février, de Miller au cinéma français, #metoo met en scène des petits meurtres entre freudo-lacaniens. Appelez-moi quand ils seront tous morts. Je viendrai chanter un requiem. Un requiem à la Gainsbourg.
Il paraît que Sandrine Rousseau a honte d’avoir cru en Gérard Miller. «Si même les alliés s’avèrent être des agresseurs ou des violeurs potentiels, sur qui s’appuyer ? C’est un combat dans lequel on ne peut compter sur aucun homme». Ce combat concerne beaucoup d’hommes, surtout ceux que metoo, au mieux, indiffère.
