La question carcérale est toujours évacuée par nos gouvernements, à cause d’une impasse idéologique
Par une décision en date du 8 juillet 2020, la Cour de Cassation tire les conséquences de la condamnation prononcée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme contre la France le 30 janvier 2020. La France s’était vue condamnée pour les conditions indignes de détention dans plusieurs centres pénitentiaires et maisons d’arrêt.
Cette décision rend donc immédiatement effective la possibilité pour tout juge national d’appliquer la décision européenne, en libérant tout prisonnier qui serait considéré comme subissant des conditions de détention indignes.
D’après l’Observatoire International des Prisons, au 30 janvier 2020, 39 établissements pénitentiaires français étaient considérés comme exposant les personnes détenues à des traitements inhumains ou dégradants par la justice française et/ou par la Cour européenne des Droits de l’Homme. Ces traitements dégradants ou inhumains tiennent essentiellement à une surpopulation carcérale qui a pu monter jusqu’à 140% avec parfois 3 ou 4 détenus dans neuf mètres carrés et des matelas à même le sol…
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