Invité sur RTL, pour la sortie de Astérix et Obélix: l’empire du Milieu, Guillaume Canet s’inquiète: « Tout le monde est conscient que si ce film ne fonctionne pas, il n’y aura plus de films [à gros budget NDLR] en France ». Il supplie le public d’aller en salles demain voir la superproduction à 65 millions d’euros. Malheureusement, le film de Canet ne peut que frustrer les amoureux des Gaulois. Ce film « moderne, dans son temps », présente des blagues qui ne sont pas à la hauteur du mordant originel de Goscinny. La potion n’est plus magique, mais amère. Létale pour le cinéma français ?
Le coup du menhir !
Le pauvre Goscinny risque de se retourner dans sa tombe à la vision de ce calamiteux nouvel épisode cinématographique des aventures de ses héros gaulois. Rien ne va, à commencer par un Gilles Lellouche qui flotte littéralement dans les larges habits du géant Obélix. Suivent un scénario sans intérêt, des gags qui tombent à plat, une surabondance d’effets numériques. Les seules répliques du film qui prêtent à sourire sont des citations pures et simples de dialogues d’Audiard. Ce qui est un comble.
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Cerise sur ce gâteau indigeste, la description de la Chine est d’une platitude absolue : où est donc passée la causticité originelle ?
Canet doit viser le marché asiatique et fait profil bas. Tant de moyens déployés pour un résultat aussi indigeste : la potion n’est plus magique, mais amère.
Astérix et Obélix : l’empire du Milieu, de Guillaume Canet, dans les salles le 1er février.