Auteur d’un livre, La Société pornographique, qui dès 2012 alertait sur les dangers pour les adolescents d’une exposition précoce à la pornographie, notre rédacteur a réagi au sondage IFOP qui prouve, chiffres en main, que les dégâts occasionnés par le X sont considérables : deux générations déjà ont vu leur sexualité modelée par une industrie puissante qui colporte des stéréotypes affligeants.
En 1982, j’ai eu la chance insigne d’interviewer pour France Culture l’ancien président du Conseil Edgar Faure, dont le premier tome des Mémoires venait de sortir. Le sous-titre de cette somme était : « Avoir toujours raison, c’est un grand tort ».
C’est le Syndrome de Cassandre : la devineresse prévient les Troyens, mais on ne la croit pas, et on fait entrer le cheval de bois — plein de Grecs assassins — dans la ville.
J’y ai repensé souvent. Après avoir alerté l’opinion sur la décadence de l’Ecole en 2005, avec La Fabrique du crétin. Première époque, malgré un succès considérable, rien ne s’est passé. Pire : on avait atteint le fond, on a creusé encore. En 2012, je sors La Société pornographique, où j’explique que le porno tel qu’il est consommé par les jeunes induit non seulement des comportements aberrants, mais génère des troubles physiologiques graves : près de 20% des jeunes de moins de 25 ans ont de sérieux problèmes d’érection, le
