Accueil Société La politique de «régulation carcérale» du gouvernement ne cachera plus longtemps le désastre de nos prisons

La politique de «régulation carcérale» du gouvernement ne cachera plus longtemps le désastre de nos prisons

Un texte du collectif "les Forces de l'ordre avec Eric Zemmour"


Une tribune du collectif « Les forces de l’ordre avec Zemmour »


Ce lundi 13 décembre 2021, 25 surveillants pénitentiaires, soit 90 % des agents de la maison d’arrêt d’Albi, excédés, ont fini par bloquer leur établissement pour dénoncer la surpopulation carcérale, malgré avoir maintes fois alerté les autorités impuissantes face à ce fléau. Ces agents d’État œuvrent dans des conditions de travail exécrables et dans l’insécurité, comme dans la majorité des prisons, recensant des taux d’occupations vertigineux et inacceptables.

Cet établissement en particulier accueille aujourd’hui 183 détenus pour 105 places, dans un département de 387 000 habitants. Le problème est évident. 

Comment espérer une quelconque amélioration avec un Garde des Sceaux qui se décrit lui-même comme « Ministre des prisonniers » ?


Cet événement est le symbole de ce qu’endure le personnel pénitentiaire depuis des décennies. La surpopulation pénale est devenue un fléau et une véritable bombe à retardement avec des prisons sous-dimensionnées et manquant de moyens humains et matériels. Elle compromet autant la sécurité des personnels pénitentiaires que la réinsertion des détenus. Les différents gouvernements au pouvoir n’ont pas pris cette problématique à bras le corps.

Les corps intermédiaires et le dialogue social ont été littéralement éteints, de façon insidieuse, durant ce quinquennat dans le but de faire taire la base en cachant sous le tapis la réalité des prisons ! Les personnels au contact le plus direct des détenus vivent de façon permanente les pires difficultés dans ce marasme, qui n’a que trop duré. Le quotidien est synonyme de tensions, chantages, insultes et agressions contre les agents, violences entre détenus, diminution des activités. La prison peine à préparer les détenus à leur sortie, ce qui favorise en plus la récidive.

Peu de personnalités politiques ont pris la parole sur ce sujet ces dernières décennies. La prison est taboue et les personnels pénitentiaires restent toujours dans l’ombre. Sa structure est inadaptée aux défis de notre temps : augmentation des violences, prévention et traitement du terrorisme, problématiques des mineurs non-accompagnés et des détenus présentant des troubles du comportement.

Le premier symbole de ce laxisme est le taux d’étrangers dans les prisons françaises. Plus de 25% des prisonniers en France le sont. Éric Zemmour, en proposant de les expulser, a un discours qui va dans le bon sens, et répond à nos attentes depuis longtemps. C’est l’un des seuls à avoir évoqué le problème pénitentiaire à de nombreuses reprises ces dernières années.

Pour répondre à la surpopulation carcérale, le gouvernement actuel cherche à s’adapter au nombre de places de prison en diminuant le nombre de peines à travers la « régulation carcérale » ! Or, c’est exactement l’inverse qu’il faut entreprendre : adapter le nombre de places de prison à l’évolution de la criminalité. Éric Zemmourvoudrait notamment créer 10 000 places de prison supplémentaires, ce qui va dans le bon sens. Il a aussi évoqué sur le plateau de RTL mercredi 15 décembre qu’il souhaitait rétablir les peines planchers.

Pour le candidat, il est grand temps de prendre en considération et redonner la parole aux personnels pénitentiaires de tout corps, qui ne peuvent plus souffrir de l’ignorance de leur ministère de tutelle ! L’Administration Pénitentiaire doit, au même titre que les forces de Police et de Gendarmerie, être véritablement reconnue dans sa participation aux forces de sécurité intérieure de notre nation.

Les moyens humains, matériels, et coercitifs employés à l’égard de la population pénale, doivent être garantis afin de pouvoir travailler dans la dignité, sereinement et sécuritairement. Au-delà de la surpopulation carcérale, il y a tant de problèmes au sein de l’administration pénitentiaire, que nous ne saurions par quoi commencer. Les ministres qui se sont succédés se sont « refilés la patate chaude » en occultant volontairement les problèmes qui règnent au sein de nos prisons françaises.

Trafics en tout genre (portables, stupéfiants, armes artisanales), chantages au suicide, dégradations des équipements, projections, insultes, menaces et agressions contre les personnels pénitentiaires, prosélytisme, radicalisation, troubles du comportement, manque de moyens et de considération des personnels, etc… Pouvons-nous encore parler de dignité humaine dans le pays « des droits de l’homme » ?

Les personnels pénitentiaires sont donc le premier témoin de la réalité carcérale tombée aujourd’hui dans un désastre inqualifiable. Les agressions verbales et physiques qu’ils subissent chaque jour sont légions et sont le symbole le plus éloquent des mauvaises conditions de travail qu’ils ne cessent pourtant de dénoncer. La grève du personnel de la maison d’arrêt d’Albi en est la conséquence logique.

Ce laisser-aller dans les détentions, additionné d’impunité, a favorisé le phénomène de radicalisation religieuse dont nous connaissons tous les répercussions qu’il peut engendrer à l’extérieur de nos murs.

Il est impératif de recouvrer une politique carcérale sécuritaire et volontariste sans faille, sans quoi il sera impossible d’assurer l’ordre républicain et la discipline dans nos prisons. L’Etat doit conférer à ses agents une véritable et incontestable autorité à l’égard des détenus, confortée par une riposte pénale ferme et rapide lorsqu’ils sont insultés, menacés ou agressés. Ainsi encouragés et soutenus, ils pourront faire régner l’ordre et la discipline, grands vecteurs d’insertion sociale.

A quelques mois des élections présidentielles, une commission d’enquête parlementaire a été mise en œuvre début novembre 2021 afin d’identifier les dysfonctionnements et manquements de la politique pénitentiaire française. Comment espérer une quelconque amélioration avec un énième Garde des Sceaux, qui se décrit lui-même comme « Ministre des prisonniers » ? Son parti pris est clair.

Pour toutes ces raisons, nous pensons qu’Eric Zemmour est le seul parmi les candidats déclarés à avoir pris conscience de ce désastre qui est lourd, très lourd, de conséquences pour notre pays.



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