Le plus beau et le plus méconnu des films (1964) de François Truffaut ressort aujourd’hui en version restaurée au cinéma
C’est le plus beau et le plus méconnu des films de François Truffaut : La Peau douce ressort sur les écrans en cette rentrée et on ne peut que s’en réjouir. Chaque nouvelle vision de ce film apporte son lot de surprises et de découvertes. Véritable déclaration d’amour à Françoise Dorléac, que Truffaut avait surnommé Framboise, c’est aussi un autoportrait fort peu complaisant d’un homme partagé entre deux femmes et que Jean Desailly incarne à l’extrême perfection. L’acteur en voudra d’ailleurs ensuite à Truffaut de lui avoir confié le rôle sinon d’un lâche, du moins d’un velléitaire assez pitoyable. Le cinéaste mène son film tambour battant jusqu’à la scène finale et définitive, se payant même le luxe d’un passage provincial à la Chabrol avec le formidable Daniel Ceccaldi. Mais La Peau douce annonce surtout les grands films brûlants de Truffaut dont le mot d’ordre, commun et passionné, pourrait être : « Ni avec toi, ni sans toi. »
Avec Françoise Dorléac, Jean Desailly… 2 heures