Il vaut mieux être riche et bien portant que pauvre et malade. La vieille blague vient de devenir définitivement obsolète dans le monde merveilleux de la marchandisation totale du réel, y compris de domaines qui ont certes un coût mais ne devraient pas avoir de prix, comme la santé.
Un rapport de l’OMS, qui va servir de base à une semaine de rencontres internationales à Berlin sur le thème du financement de la santé indique ainsi que 100 millions de personnes sont ruinées ou jetées dans le pauvreté chaque année en voulant simplement se soigner. Si le tiers monde représente évidemment une part importante de cette population, on constate que les Etats-Unis ne sont pas mal placés. En 2007, 62% des familles étasuniennes mises en faillite totale l’étaient à cause de factures médicales impayées, du genre avoir pris un emprunt sur vingt ans pour un triple pontage coronarien. Cela n’empêche pas une certaine droite américaine de fourbir ses armes, au propre comme au figuré, pour en finir avec ce sale socialiste d’Obama qui ose prétendre que peut-être, la sécurité sociale, ce n’est quand même pas forcément le commencement du Goulag.
Mais apparemment, aux USA et ailleurs, désormais, l’idéologie dominante a décidé qu’il valait mieux être très pauvre et à peu près bien portant que raisonnablement pauvre et complètement mort. On appelle ça la liberté, il paraît. Et les riches, là-dedans ? Les riches, ils vendent les assurances complémentaires…
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