Le film de Léa Todorov est une longue publicité pour les écoles Montessori. On peut tout à fait se dispenser de son visionnage.
Et un biopic de plus, un, et circonstance aggravante, consacré à une figure iconique de l’éducation alternative : Maria Montessori. Sous le titre radicalement modeste de La Nouvelle Femme, la cinéaste Léa Todorov nous livre un film tout droit sorti des studios d’Épinal, haut lieu des images convenues et convenables. Ce « sainte Maria, éduquez-les » déploie durant une heure quarante la pieuse légende d’une pionnière pédagogique en proie, bien évidemment, à une abominable communauté scientifique et éducative à la fois italienne et patriarcale.
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On reste quand même sidéré par le caractère partisan et unilatéral du propos. Comme si la méthode Montessori allait de soi, comme si elle ne faisait pas l’objet de critiques récurrentes, comme si ses limites n’avaient pas été maintes fois mises en avant. De nos jours, sans réel contrôle, sans cadre breveté et estampillé, les écoles Montessori prospèrent allégrement et ce film ressemble à un étrange dépliant publicitaire sans l’ombre d’un soupçon d’esprit critique.
Aujourd’hui en salles.