Les artistes plasticiens pouvaient penser que la crise sanitaire remettrait les pendules à l’art: les toiles, sculptures « en vrai » bénéficiant, comme le spectacle vivant, d’un surcroit de faveur: après les écrans du télétravail, tyrans de la vue et des nerfs, vive l’art en présentiel! C’était sans compter sur la cupidité « branchée » qui vient d’inventer un iconoclasme juteux.
En cause les NFT (Non-Fungible-Token) « jetons non échangeables » basés sur la blockchain, technologie numérique garantissant la traçabilité d’images ou d’objets sur le net. Vous téléchargez librement des images d’une œuvre numérique mais il n’y a qu’un seul original, certifié par un NFT vendu à prix d’or. Ce mécanisme permet à des « mèmes », tweets, vidéos etc, d’être cotés tels des œuvres d’art. Cette propriété digitale, utile au marché de l’art virtuel, a créé une bulle spéculative, les NFT relevant des crypto-monnaies
