Les grands remous autour de Grégoire de Fournas font la part belle à la gauche politico-médiatique qui ne manque pas d’exprimer théâtralement ses indignations.
« Qu’ils retournent en Afrique ! », telle est la phrase qu’a lancée dans l’hémicycle le député Rassemblement National, Grégoire de Fournas, lorsqu’il a entendu le député La France insoumise, Carlos Martens Bilongo, se demander ce que le bateau Ocean Viking et ses 234 migrants allaient devenir. Le « ils » désignait, a précisé le député Rassemblement National, le bateau et les migrants clandestins. Mais les artificieux députés La France insoumise ont immédiatement compris qu’ils tenaient là l’occasion de faire oublier leurs récents déboires internes et politiques et de se redorer un peu la pilule. « Qu’ils retournent en Afrique ! » est devenu « Retourne en Afrique ! », et le député Rassemblement National aurait visé directement le député La France insoumise. Cris d’orfraie et d’autres rapaces politicards, Clémentine Autain en état quasi-apoplectique, Danielle Simonnet sémaphorant son indignation, interruption de séance, communiqué de la NUPES, communiqué de presse du député Carlos Martens Bilongo, rassemblement de soutien à ce dernier immédiatement organisé, Jean-Luc Mélenchon quittant son appartement pour rejoindre les députés La France insoumise demandant l’exclusion de Grégoire de Fournas : fumée, fumée, fumée. Mélenchon, sans doute excité par la particule patronymique du coupable, a fait gronder des tonnerres robespierristes dans sa bouche avant que de réclamer la « sanction la plus sévère » pour Grégoire de Fournas. Mathilde Panot a désespérément tenté d’imiter le chef de la meute et a jappé quelques sentences qu’elle aurait sûrement souhaité plus cinglantes, mais bon, on fait avec ce qu’on a. Carlos Martens Bilongo a magnifiquement joué son rôle de martyr en tenant un discours lénifiant sur ses origines et sur les « millions de Français » victimes de racisme. Le rachitique rassemblement sera filmé en « plans (très) serrés » par des médias complaisants pour faire croire à un remake des grands matins révolutionnaires. Il n’y avait pourtant
