Découvrez le sommaire de notre numéro de novembre.
Pénuries alimentaires et de médicaments, dégradations des services publics, détérioration des villes, délitements industriel et politique, explosion de la violence et de l’immigration illégale… Comme le fait remarquer Elisabeth Lévy, la France présente les signes manifestes d’une tiers-mondisation galopante. Au rythme actuel du déclin, notre société sera bientôt composée uniquement d’une caste de puissants et d’une masse de misérables. Se confiant à notre Directrice de la rédaction, Laurent Obertone croit que tous les facteurs d’un violent embrasement – crise économique, immigration de masse, insécurité… – sont réunis aujourd’hui. Pour l’auteur de la saga Guérilla, dont le 3e tome, sous-titré Le dernier combat, vient de paraître, ce sera certes la faute de l’État qui se montre impuissant, mais aussi de tous les citoyens – de « Monsieur Moyen » qui voit bien le problème mais qui ne fait rien. On dirait que Paris n’est plus qu’une ville en voie de développement. Jonathan Siksou nous fait visiter une capitale dont les rues offrent un spectacle digne de quelque bidonville extra-européen. Philippe d’Iribarne, l’auteur du Grand Déclassement, fournit une clé de cette tiers-mondisation de la France : si nos institutions, notre enseignement et nos entreprises ne sont plus les modèles d’excellence qu’ils étaient autrefois, c’est parce que, en quelques décennies, la société postmoderne a renié ce goût de l’excellence. Stéphane Germain explique pourquoi la France est pourvue des services publics qui fonctionnent le plus mal dans l’UE tout en coûtant le plus cher : c’est à cause d’une sur-administration digne des Soviets.
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Le déclin français se retrouve dans le domaine de la recherche. Céline Pina explique que, alors que nos voisins européens augmentent leurs budgets, nous ne cessons de les baisser, obligeant laboratoires et universités à se livrer à une concurrence économique qui les affaiblit. L’historien et auteur de La France qui déclasse, Pierre Vermeren, trouve que la République française semble de plus en plus s’inspirer de l’exemple des pays d’Afrique du Nord : État policier, dépolitisation des ministres, affaiblissement des partis politiques… Sarah-Louise Guille nous fait visiter Marseille, la grande ville la plus pauvre de France, où les signes de la tiers-mondisation – en termes de soins, d’alimentation, de logement, d’insécurité… – se multiplient. A Nantes, notre cicérone, Gil Mihaely nous montre comment, en dix ans, un paradis socio-économique pour bobos a été dynamité par l’extrême-gauche qui a fait prospérer le marché de la drogue, l’immigration clandestine et la délinquance.
Le reste de l’actualité tend à prolonger ce triste constat. Elisabeth Lévy commente l’assassinat de la jeune Lola : au-delà de l’émotion suscitée par ce crime atroce, la seule façon de rendre justice à la mémoire de l’enfant est de pointer l’incurie qui a rendu ce drame possible. Questionner nos responsables politiques n’est pas de la « récupération » mais un devoir. Pour Ivan Rioufol, Lola représente justement la France des gens ordinaires, modestes et taiseux, la France de ceux qui indiffèrent les experts, les élites et les commentateurs du cercle de la Raison. Revenant sur l’entrée au Panthéon en 2020 de Maurice Genevoix, l’auteur de Ceux de 14, Jean-Michel Delacomptée souligne le décalage entre le « privilège masculin » que la vulgate féministe attribue à tous les hommes et les horreurs vécues par les combattants au cours de la Grande Guerre – et de toutes les autres. Certes, les femmes souffrent et font preuve de courage autant que les hommes, mais où est donc le privilège ?
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Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire du ministère de la Défense et auteur de Vendre la guerre, explique comment des djihadistes et islamistes de tout poil ont trouvé en France un petit coin du paradis. Puisque la très indulgente Cour européenne des droits de l’homme rend leur expulsion et même leur déchéance de nationalité quasiment impossibles, ils profitent d’un système qui leur offre le gîte et le couvert. La députée non-inscrite de la 6e circonscription de l’Hérault, Emmanuelle Ménard, raconte sa vie à l’Assemblée. Entre mauvaise foi d’un côté et sermons moralisateurs de l’autre, les élus se montrent souvent être de sales gosses ! Des militants de Génération identitaire ont été jugés en octobre comme si c’étaient de dangereux individus hyperviolents. Pour Cyril Bennasar, leur seul crime a été d’investir les locaux de SOS Méditerranée à Marseille dans une simple opération médiatique et pacifique. Il demande pourquoi ils ont reçu des peines très lourdes, tandis que des clandestins qui ont récemment investi l’Hôtel de Ville de Paris dans une opération similaire n’ont pas du tout été poursuivis. En novembre la planète accueille le huit milliardième être humain. Un sondage IFOP, réalisé pour deux groupes de réflexion, Démographie raisonnable et Écologie sans frontière, révèle que pour les Français la Terre est surpeuplée. Ils sont favorables à une nécessaire maîtrise de la natalité et au contrôle des flux migratoires.
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Ce qui distingue la France des vrais pays du tiers monde, c’est qu’on ne demande pas à ces derniers de faire preuve de repentance pour leur passé. Jonathan Siksou a visité pour nous une exposition au musée du Luxembourg, « Miroir du monde : chefs-d’œuvre du cabinet d’art de Dresde ». Malgré le titre anodin, les commissaires de l’exposition ont décidé de détourner jusqu’à l’écœurement des œuvres d’art baroques pour culpabiliser les Européens d’être ce qu’ils sont. Le costumier et décorateur, David Bélugou, se confiant à Yannis Ezziadi, défend un théâtre et un opéra flamboyants et respectueux du style des œuvres. Il regrette la tristesse, la laideur et le manque d’exigence artistique dans lesquels cet univers sombre de plus en plus.
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Julien San Frax rend hommage à la mémoire de Marc Fumaroli qui a défendu la littérature du Grand Siècle, revisité les philosophes des Lumières et pourfendu les supercheries de l’art contemporain. Jérôme Leroy salue le réalisme étonnant du roman Collapsus de Thomas Bronnec, l’histoire de la fin du quinquennat d’un président écologiste qui, pour le bien des peuples et la planète, fait basculer la France dans un régime totalitaire. Emmanuel Tresmontant nous fait (re)découvrir l’art de l’horlogerie française qui est mis en valeur à la galerie La Pendulerie à Paris. Jean Chauvet compense les aveuglements du jury du dernier Festival de Cannes présidé par l’ineffable Vincent Lindon. Et enfin Marsault prodigue des conseils médicaux pour tous les provinciaux qui doivent monter à la capitale – à leurs risques et périls!
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