La fille qu’on appelle de Tanguy Viel a laissé Pascal Louvrier dubitatif
Le personnage principal du roman de Tanguy Viel, La fille qu’on appelle, n’est jamais nommé. Il s’agit de la ville où se situe l’histoire qui ressemble à une tragédie sans héros, conforme à l’époque égalitariste et mercantile. On peut la reconnaître cependant aisément surtout lorsqu’on aime se recueillir devant la tombe de Chateaubriand, sur le Grand Bé, face à la Manche jamais étale.
L’auteur nous distille quelques indices, le bar de l’Univers, fréquenté par Michel Déon et chanté par Bernard Lavilliers, le château devenu hôtel de ville, le casino en béton qui semble contrôler l’immense plage du Sillon, où Céline venait y pêcher des âmes, surtout quand la mer ressemble à un dos de chien d’écume en colère, cette mer montant à l’assaut des remparts deux fois par jour, sans relâche.
C’est une ville minérale, avec très peu d’arbres
