Nous vous parlons aujourd’hui de la série française La fièvre, et nous nous demandons si cette fiction pourrait demain devenir notre réalité. Intéressant… mais voyons aussi si c’est une bonne série !
Quand je vois une bonne série, je sais la reconnaitre. Et je dois bien dire que j’en visionne pas mal. La fièvre, je n’ai été que partiellement emballé. Je suis peut-être un peu sévère : la série de Canal + est tout de même pas mal ; en tout cas, quand on la commence, on a envie de savoir la fin, et l’on regarde assez rapidement les six épisodes qui la composent.
Inquiétudes
Quand j’ai lu dans Télérama les louanges autour de ce nouveau programme sorti en mars, j’ai d’abord été intrigué, et j’ai voulu me faire ma propre opinion. L’hebdo télé bobo écrivait que « jamais série hexagonale n’aura battu si fort à l’unisson avec nos inquiétudes »[1]. Vous allez vite comprendre quelles sont ces fameuses inquiétudes que semblent tant redouter nos confrères… Selon la journaliste Morjolaine Jarry, la série, « portée par une salvatrice liberté intellectuelle et une soif de dialectique, [est] une grande série sur la politique, qui nous percute autant qu’elle nous tire vers le haut ». Diantre !
Pourquoi ? La série présente un tableau assez juste de la France actuelle et de ses fractures identitaires. On y voit dans le premier épisode une star du foot – qui fait penser à Mbappé – traiter de « sale babtou » son entraineur, et être ensuite pris en tenaille entre une comédienne de stand-up d’extrême droite et des militants racialistes. Autour d’eux, les esprits s’échauffent.
La première (qui se fait appeler
