L’éditorial de mai d’Elisabeth Lévy
À voir les Insoumis se pavaner sur les plateaux au lendemain de la victoire d’Emmanuel Macron, on aurait dit qu’ils venaient de gagner l’élection présidentielle. Que ceux qui roupillent depuis le 10 avril se rassurent : il n’en est rien. Cependant le triomphalisme des mélenchonistes n’est pas dénué de fondement. Comme le déclarait le politologue Gérard Grunberg à nos confrères d’Atlantico, « LFI sera le vaisseau amiral d’une flotte qui n’a qu’un bateau ». Et Mélenchon pourra claironner : « La Gauche, c’est moi ! »
Chapeau l’artiste ! Ça lui aura pris plusieurs années, mais en bon disciple de Mitterrand, Jean-Luc Mélenchon a plumé la volaille socialiste. Les derniers caciques qui n’ont pas encore rallié la Macronie ont protesté, mais le spectacle de la jeune garde du PS se prosternant devant la puissance, en jetant par-dessus bord les « valeurs de la République » avec lesquelles elle nous tympanisait quelques
