Rares sont les responsables politiques de droite à se plaindre ouvertement de la station publique. Certains en disent même du bien. Lorsqu’ils sont invités, ils se trouvent pourtant en terrain franchement hostile.
La direction de France Inter aimerait bien faire taire les critiques incessantes quant à son absence de pluralisme politique à l’approche des élections présidentielles. Le recrutement d’Étienne Gernelle, de Natacha Polony et d’Alexandre Devecchio a été fièrement annoncé par la directrice Laurence Bloch début juillet. Des chroniques hebdomadaires de deux minutes baptisées « En toute subjectivité » sont diffusées depuis la rentrée à heure de grande écoute (7 h 20). Le titre, qui met en garde les oreilles les plus sensibles, sous-entend que le reste du temps d’antenne serait neutre.
« Franchement, Nicolas Demorand et son équipe me laissent carte blanche », indique à Causeur Alexandre Devecchio qui confesse même envoyer parfois son texte au dernier moment. « C’est un exercice nouveau pour moi, je viens de la presse écrite. Ce matin, Léa Salamé m’a fait répéter pour améliorer mon ton. C’était une vraie leçon. De radio ! » Les mécontents n’ont qu’à se rabattre sur la radio de Bolloré, Europe 1, pense-t-on peut-être à la Maison ronde. Mais ce sang nouveau reste idéologiquement impur pour les employés de la radio publique. « Nous considérons qu’offrir aux auditeurs une boîte à outils pour leur permettre de se forger une opinion devrait
