Samedi, la députée Caroline Yadan (Renaissance) était rue Copernic, à Paris, pour écouter les doléances des Français juifs, une communauté très inquiète. Liliane Messika est allée écouter.
Caroline Yadan est un spécimen rare. La députée du XVIIIe arrondissement n’a pas besoin de transitionner chimiquement ou chirurgicalement pour être un homme, un vrai : elle dit ce qu’elle voit et elle fait ce qu’elle dit.
Premier voyage parlementaire dans le pays martyr
Le 15 octobre 2023, une semaine après la série de pogromes infligée par le Hamas à des civils juifs dans l’État juif, un groupe de parlementaires français s’est rendu sur place pour témoigner sa solidarité aux victimes et affirmer son soutien à la seule démocratie du Moyen-Orient. Ils partirent à dix, dont Manuel Valls et Caroline Yadan et revinrent bouleversés. Et déterminés à faire savoir, contre les vents et les marées de la désinformation islamo-gauchiste. Ce voyage ? Caroline Yadan l’a décrit comme « une nécessité pour dire notre douleur au monde, mais aussi et surtout pour signifier à nos amis israéliens et au peuple juif, que nous avons fait le choix de la civilisation face à la barbarie, de la démocratie face au terrorisme, de l’humanité face à l’animalité, de la lumière face à l’obscurantisme ».
La députée a rendu compte de son voyage dans un « journal de bord » tenu heure par heure, dès le décollage. Elle y décrit sans fioriture les « 327 corps de femmes, hommes, enfants, vieillards, bébés, [qui] n’ont pas encore été identifiés car carbonisés, découpés en morceaux, fracassés à la hache, guillotinés. Des enfants retrouvés brûlés vifs enlacés,
