Une fois de plus, mon agenda du moi a été bouleversé à la dernière minute. J’avais accumulé les notations sur l’actu, du moins sur l’essentiel : le changement de nom de l’ENA, le report d’une semaine des scrutins territoriaux, la hausse du taux de THC dans le cannabis, la mystérieuse disparition du prince Philip…
Mais voilà que paraît la toute première biographie de Marie-France Garaud, mon idole de jeunesse ! Tant pis pour l’ENA et le THC… Je n’ai pas résisté.
BASILE, COLLEUR D’AFFICHES
Je suis un fan de toujours de Marie-France. Peu de gens le savent, mais en 1981 j’ai même voté – et collé ! – pour elle, adhérant du même coup à un club très sélect, qui au bout du compte n’aura accueilli que 1,3 % des électeurs français. À comparer avec la démagogie d’un Michel Debré, qui dans le même scrutin décrocha les 1,7 % à force de saillies populistes.
Donc je me suis rué sur La Conseillère, d’Olivier Faye (Fayard). Tout bien considéré, je n’étais peut-être pas le client idéal. En ma qualité d’admirateur, je savais déjà par cœur l’essentiel de ce que l’auteur raconte, à part les trucs à vérifier. Assez en tout cas pour garder mon idée d’elle, et m’en faire une de lui.
UN REGARD WOKE
L’auteur est aussi journaliste mondain. Originaire de l’extrême droite – plus précisément, du service extrême droite de la rédaction du Monde –, Olivier Faye a été promu l’an passé responsable de toutes les droites.
Pour lui, Marie-France et son comparse Pierre Juillet incarnent précisément ce passage : des « gaullo-pompidoliens » certes, mais profondément enracinés dans leur patrie
