Non loin d’Épernay, le domaine Alain Bernard perpétue le travail de la vigne à l’ancienne. Avec ses chevaux de trait et ses caves de fûts de chêne, il est encore l’un des rares à élaborer ses propres champagnes. Une production confidentielle à partager entre amateurs.
Bien avant que Macron et Hidalgo chantent les mérites du « Grand Paris », la Champagne, toute proche, était déjà le jardin de la capitale puisque les rois de France allaient se faire sacrer à la cathédrale de Reims et que le vignoble de la vallée de la Marne (fief historique du pinot meunier, un cépage champenois qu’on ne trouve nulle part ailleurs) n’est qu’à 80 km de la place de la Bastille…
Ces dernières années, la Champagne a opéré une mue en profondeur qui en fait certainement à ce jour le vignoble le plus passionnant de la planète. Plus on y va, plus on est fasciné par ses paysages et ses savoir-faire uniques au monde transmis de génération en génération. Le champagne industriel est toujours là, certes, issu de vignes nourries aux engrais et que l’on fait « pisser » pour avoir un maximum de rendement, mais c’est ce qui se passe autour qui attire notre attention et nous convainc qu’il existe un « pays réel » bien vivant, plein de ressources et de talents, qui dépasse de loin la représentation morbide et mortifère qu’en donnent les médias, les sociologues et les statisticiens… Pour des raisons
