Le dernier Almodovar est-il un plaidoyer en faveur de l’euthanasie ? Est-il réussi ? Critique.
Almodovar ne rit plus. Depuis Douleur et gloire (2019) où Banderas, son ancien acteur fétiche, campait comme en miroir les tourments d’un cinéaste en bout de course, Madres paralelas (2021) qui exhumait les cadavres de la guerre civile espagnole pour fouailler les énigmes de la filiation, le génial Madrilène porté par la movida se place définitivement dans le compte à rebours : il couche désormais dans La chambre d’à côté, celle de la mort.
Lui qui avait tellement reproché à son cher Antonio Banderas de sacrifier son talent à une carrière américaine, franchit à son tour le Rubicon pour rallier à cet opus, tourné outre-Atlantique, aux côtés de l’impérissable Julianne Moore l’actrice britannique Tilda Swinton (à laquelle il avait confié le rôle de La Voix humaine il y a quatre ans, dans un court métrage presque expérimental).
Tilda Swinton cancéreuse
Julianne Moore incarne ici Ingrid, auteur
