La femme est l’égale de l’homme, c’est entendu ! Mais la révolution culturelle en cours vise à faire de ce dernier un simple producteur de gamètes et plus encore, le coupable de tous les maux de la société en général et des femmes en particulier. Il est urgent de défendre la gent masculine. Ce sera l’objet de cette chronique qu’on retrouvera chaque mois.
Le 17 mars 2022, lors de la présentation de son programme, Emmanuel Macron a promis de faire à nouveau des droits des femmes la grande cause de son mandat s’il était réélu. Le mouvement mis en branle lors de son premier quinquennat devrait même s’amplifier. Il a raison. En revanche, la situation des hommes n’incite à engager aucun programme spécifique. Personne ne pense qu’eux aussi, en particulier les jeunes hommes, pourraient faire l’objet d’une cause prioritaire. Pourtant, leur sort exige qu’on se préoccupe d’eux, et en urgence.
Défendre la cause des hommes ne signifie absolument pas refuser aux femmes le statut qu’elles ont conquis. Il ne s’agit pas de léser leurs droits légitimes, mais de vouloir rétablir, quoique sans nourrir la moindre illusion– le courant en faveur des femmes est actuellement trop puissant –, un minimum d’équilibre, d’équité et de lucidité dans la façon d’aborder ce dont il est ici question : le devenir des hommes dans une société qui, jour après jour, s’efforce d’invalider leurs pouvoirs, d’atrophier leurs fonctions, d’assécher leur valeur, d’affaiblir leur image, éventuellement de déconstruire ce qu’ils sont, voire de ruiner la raison même de leur présence sur terre.
Nous sommes arrivés à ce point, inimaginable voilà encore une dizaine d’années, où les hommes, dans la société
