Gil Mihaely : Nous voici à nouveau exposés au risque d’une récidive de la crise de 2008. Imaginons que vous soyez conseiller du Prince. Quelles seraient les mesures urgentes à préparer pour y faire face, sachant que les États, financièrement exsangues, n’ont plus de cartouches disponibles ?
Jean-Luc Gréau : Il faut partir de l’élément nouveau décisif de ces derniers mois : les signes de ralentissement économique se multiplient en Occident et, à un moindre degré, dans les grands pays émergents. S’ils se confirment, la double crise des dettes privées et publiques qui pèse sur nos économies devrait redoubler d’intensité. Un grand krach des marchés du crédit et des actions est redevenu plausible.
Dans ce contexte, il faut rappeler les deux événements majeurs qui ont marqué les années 2007 et 2008. Premièrement, un arrêt du marché interbancaire, résultant du refus des banques de se prêter entre elles, chacune soupçonnant les autres d’être exposées à la faillite. Deuxièmement, la ruée des déposants vers les guichets des banques victimes d’une cessation de leurs paiements : citons Northern Rock en Angleterre en 2007 et Washington Mutual aux États-Unis en 2008. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, ces épisodes devraient se renouveler.[access capability= »lire_inedits »]
GM : Sauf que les États ne peuvent pas laisser tomber les banques, en tout cas pas les grandes banques à réseaux. Donc, on fait quoi ? On les renfloue encore une fois ? On les nationalise ?
J-LG : J’y viens ! Je plaide depuis deux ans déjà pour un changement radical de l’organisation bancaire qui verrait la Banque centrale devenir le prêteur de l’économie, chargé d’allouer les ressources nouvelles, directement au secteur public, et indirectement au secteur privé, par le biais des banques commerciales, qui répartiraient ces ressources en fonction des besoins exprimés par les particuliers et les entreprises. C’est, me semble-t-il, le seul moyen de surmonter le risque désormais tangible d’infarctus du système du crédit tel qu’il fonctionne aujourd’hui. Cette proposition a déjà été faite par Maurice Allais, libéral hétérodoxe, dont j’ai repris le propos avec quelques aménagements.
GM : D’accord, mais quelle Banque centrale ? La Banque de France ? La BCE ? Faut-il déléguer à Francfort le droit de choisir les acteurs et les actions qui seront financées, c’est-à-dire les clés de la maison ?
Bien sûr, au-delà du principe, se pose la question de l’institution appelée à le mettre en œuvre : ou bien on « refonde » l’euro et la Banque centrale de Francfort sur ce nouveau schéma, ou bien on doit accepter l’éclatement de l’euro, ne serait-ce que pour donner le pouvoir de prêteur exclusif aux banques centrales créées dans la foulée de son éclatement.
GM : Et vous, êtes-vous pour la « refondation » ou pour l’« éclatement » ? Et au-delà de vos souhaits, quelle est, selon vous, l’issue la plus probable ?
J-LG : L’éclatement. Ni la Banque centrale de Francfort, ni le gouvernement allemand ne sont préparés à un changement « copernicien » de la politique monétaire et du système bancaire que sert cette politique. Il est clair que les dirigeants allemands attendent l’échéance électorale de septembre 2012 pour faire le ménage en Europe et séparer la « bonne » Europe du Nord de la « mauvaise » Europe du Sud. Mais je crois que leur calcul sera déjoué par les événements. L’affaiblissement de la conjoncture ne fait plus de doute pour les économistes de tous bords. La répercussion sur les comptes publics et le crédit des États et des banques n’attendra pas les échéances électorales française et allemande de 2012. La baisse de l’euro qui s’ensuivra sur le marché des changes fera réagir l’Allemagne qui demandera que certains pays sortent de l’euro pour protéger la valeur internationale de la devise européenne. Même si on ne peut pas écrire précisément le scénario de la crise à venir, ses grandes lignes se dessinent.
GM : Mais revenons aux banques. Votre proposition de faire de la Banque centrale le « prêteur » général suppose une révolution culturelle. Ne faut-il pas prendre des mesures moins ambitieuses pour réglementer l’activité bancaire ?
J-LG : Je plaide pour un autre changement radical consistant à séparer les activités de dépôt et les activités de crédit. L’épisode illustré par Northern Rock et Washington Mutual nous a enseigné le danger mortel recelé par la confusion des deux métiers. Il n’y a aucune raison que les difficultés de la banque en tant que prêteur entraînent la ruine des personnes qui lui ont confié leurs avoirs sous forme de dépôts et d’épargne. Dans le nouveau schéma, nous aurions d’un côté des caisses de dépôt et d’épargne, jouant le rôle de coffres-forts électroniques et informatiques, et, de l’autre côté, des sociétés de crédit délivrant des prêts à partir de ressources empruntées auprès des épargnants ou octroyées par la Banque centrale, seule autorisée à créer de la monnaie nouvelle.
J’y insiste. Le débat a cessé d’être académique. Le risque de faillite globale et d’arrêt de nombreuses activités nous contraint à nous délivrer de toute vanité dangereuse. La faillite de l’expérience néo-libérale que nous vivons depuis quatre ans a remis l’Histoire en marche. La vie des populations est menacée, les États doivent prendre leurs responsabilités.
GM : Ce n’est pas par sadisme ou par plaisir que les États réduisent leurs dépenses − surtout en période pré-électorale ! Sur cette question de la dette et de la gestion budgétaire, on ne sait pas très bien quoi penser dès lors que tout remède risque d’empirer le mal, mais qu’il semble aussi exclu de ne rien faire. D’ailleurs, nous ne sommes pas les seuls : un jour, Christine Lagarde exhorte les États-Unis et l’Europe à la rigueur, le lendemain elle met en garde − sans jeu de mots − contre l’excès des restrictions de dépenses susceptibles de déprimer la conjoncture. Bref, elle arrive à produire de la cacophonie toute seule.
J-LG : Effectivement, le discours qui tombe des sphères supérieures a perdu toute cohérence. Il reflète le désarroi des intéressés devant une conjoncture qu’ils n’avaient pas plus anticipée que la grande récession de 2008 et de 2009. Il y a quelques mois encore, un Bernanke, un Trichet, un Obama, un Barroso, une Christine Lagarde se montraient assurés de la poursuite d’une reprise graduelle qui permettrait d’effacer les traces de la crise. Ils prennent subitement conscience des facteurs récessifs qui sont à l’œuvre : endettement et perte de moral des consommateurs, faiblesse de l’investissement des entreprises presque partout en Occident et, maintenant, début de repli de l’investissement public et privé dans les grands pays émergents. Ils sont pris au piège d’une crise de la demande qu’ils ont toujours niée mais qui, à leur grand dam, se manifeste à nouveau.
GM : Donc, pour vous, ce n’est pas l’endettement mais la demande qui est la question prioritaire ?
J-LG : Mais les deux sont liés, puisque c’est pour pallier la panne de la demande qu’on a encouragé l’endettement ! Le facteur crucial de la crise qui a déferlé à partir de 2007 et 2008 est la déflation salariale. Les hommes et les femmes au travail dans le monde sont sous-payés. La demande est ainsi artificiellement comprimée. Le seul remède a consisté à endetter les ménages, puis les États, mais il a fait long feu. Ce que je dis a été souligné et incriminé par une poignée d’économistes dont on a sciemment ignoré le propos. Avez-vous vu le thème de la déflation salariale entrer dans le débat public ? Tous les prétextes ont été saisis pour éviter de l’aborder. Les médias et les politiques se sont rassasiés de la question du « subprime rate » ou de celle de la « cupidité » des financiers, autant dire de l’écume des vagues.
GM : Voilà pour les causes premières. Mais ce qui est fait est fait et vous n’allez pas vous en sortir comme ça ! Nos dirigeants et leurs entourages semblent toujours penser que l’orthodoxie budgétaire est « la seule politique possible », qu’il n’y a pas d’alternative, comme dirait l’ami Leroy. Ils sont toujours les héritiers de Jacques Delors qui vient encore d’en appeler à une gouvernance plus stricte. Au-delà des fausses querelles de mots, les courants majoritaires du PS et de l’UMP sont d’accord pour graver dans le marbre (constitutionnel ou législatif) l’engagement du gouvernement de réduire la dette publique. Que pensez-vous de la « règle d’or » ?
J-LG : Vous observerez avec moi que les intéressés proposent des solutions juridiques à des questions économiques et financières, comme si des oukases décrétés à Bruxelles ou une contrainte constitutionnelle pouvaient armer les gouvernements désemparés devant la crise qui revient. Le plus étonnant est que les États-Unis ont donné, ces dernières semaines, la preuve de l’inanité de telles mesures. La dette publique y est plafonnée, à un niveau très élevé, aujourd’hui supérieur au montant du PIB. Or, un conflit d’une brutalité sans précédent vient d’opposer républicains et démocrates sur la question du relèvement de ce plafond. Pourquoi ? Parce que le déficit public gonfle mécaniquement le montant de la dette, en l’absence de reprise économique forte et durable. La digue de papier que le législateur a voulu ériger pour empêcher la dérive des comptes publics s’est avérée inopérante. Face à ces dérisoires propositions qui ne leurrent que leurs auteurs et les niais qui ont la faiblesse de les écouter, il est temps de rappeler cette phrase de Bill Clinton, interrogé sur les raisons de son élection à la présidence : « It’s the economy, stupid. » La prospérité économique décide d’infiniment de choses, de la réélection des présidents et de leurs majorités, de l’emploi, de l’équilibre des comptes publics. Un Jacques Delors ou un Nicolas Sarkozy se dissimulent la vérité. Nous avons le droit de ne pas les suivre.
GM : Vous admettrez que suivre Martine Aubry ou François Hollande ne changerait pas grand-chose. Mais alors qui faut-il suivre ? Mélenchon ? Montebourg ? Marine Le Pen ?
J-LG : Nous sommes les témoins d’une situation historique sans précédent depuis la guerre. Les difficultés rencontrées par le gouvernement socialiste en 1982 étaient peu de choses en comparaison de ce qui est notre lot aujourd’hui en France, en Europe et aux États-Unis : il a suffi, pour les surmonter, d’une gestion publique plus rigoureuse et d’une remise à niveau de la productivité de notre grande industrie. Ne l’oubliez pas : quand François Mitterrand entre à l’Élysée, la dette publique atteint le chiffre de 21% du PIB ; quand il conclut l’accord de Maastricht, le 11 décembre 1991, elle ne dépasse pas 32% ; elle est aujourd’hui de 85% tandis que nos entreprises doivent affronter la concurrence de pays émergents qui n’étaient pas entrés dans l’arène internationale il y a vingt ans. S’agissant des candidats que vous nommez, fort différents, ils ont ce mérite commun de tenter de déplacer le débat du domaine subjectif des « personnalités » à celui, plus objectif, des questions que le pays et sa population affrontent. L’élection qui vient ne consistera pas à désigner le « meilleur », ou le moins mauvais, mais une personnalité neuve qui aura commencé à dire la vérité et se sera engagée sur des solutions sortant des sentiers battus. Laquelle ? C’est l’énigme, passionnante à vrai dire, du scrutin qui arrive.
GM : Le public non spécialisé éprouve d’infinies difficultés à démêler l’écheveau des difficultés économiques et financières qui s’est noué ces dernières années. Et voilà qu’on lui présente aujourd’hui une proposition providentielle, les euro-obligations. Fourniraient-elles au moins une partie de la solution ?
J-LG : S’il n’y avait que le public non spécialisé pour se trouver dépassé… Les politiques, déjà en campagne pour les scrutins de 2012, aussi ! L’expérience néo-libérale a produit un dommage collatéral mal perçu par les observateurs. À quelques exceptions près, les politiques ont cessé de penser l’économie. Personne ou presque ne s’est interrogé sur la capacité des nations occidentales à maintenir une avance décisive sur les pays émergents dans le nouveau contexte de compétition mondiale. Personne ou presque n’a vu les risques liés au surendettement des ménages américains qui est à l’origine de la grande récession de 2008 et de 2009. Personne ou presque n’a relevé l’hétérogénéité croissante de la zone euro. Personne ou presque, enfin, n’a mis en cause la surévaluation de l’euro qui a favorisé le surgissement de la crise européenne. On ne trouvera de véritables solutions qu’en s’inspirant des leçons administrées par la crise. Les Occidentaux sont exposés aux risques mortels d’une concurrence inéquitable. Ils doivent donc imposer à leurs concurrents asiatiques performants et moins chers de venir travailler en Amérique du Nord et en Europe s’ils veulent pouvoir accéder aux marchés correspondants. La rémunération du travail doit être rehaussée en fonction des gains de productivité accumulés mais non distribués durant ces dernières années. Le désendettement des ménages et des États doit être organisé en s’appuyant sur la suppression de dépenses non productives et l’amélioration des recettes fiscales liée à de meilleurs revenus et à une meilleure consommation. Et, je le répète, la zone euro doit être réorganisée en plusieurs zones plus cohérentes, sur une base nationale ou plurinationale.
GM : Tout cela est très convaincant mais on ne peut pas tabler sur le fait que les gouvernements se donneront les moyens de faire ce qu’ils doivent faire. Donc, j’insiste : les euro-obligations permettraient elles, au moins, de colmater les brèches dans le financement des dettes souveraines ?
J-LG : La proposition de créer des euro-obligations concrétise à sa manière la politique de fuite en avant adoptée par nos dirigeants depuis quatre ans. Les euro-obligations ne feront pas disparaître les divergences qui affectent la zone euro. Elles tendent en fait à dissimuler, de manière quasiment frauduleuse, la différence de qualité des emprunteurs en fédéralisant les titres de la dette. Elles seraient des titres hybrides, à la manière de ces CDO américains qui mêlaient les bons et les mauvaises créances issues du marché hypothécaire : on a vu les effets dévastateurs de la pratique. Dans les faits, ce sont les mauvaises créances qui ont prévalu. C’est pourquoi on ne saurait faire reproche aux Allemands d’en écarter l’hypothèse : le triple A de l’Allemagne tomberait dans les jours qui suivraient la mise en œuvre des euro-obligations. Enfin, est-il nécessaire de faire remarquer que l’émission de nouveaux titres d’emprunt ne fera pas disparaître le surendettement des États de la zone ? On ne solde pas le passé en se projetant vers un avenir idéalisé.
GM : Précisément, ne faudrait-il pas aller vers un effacement autoritaire mais concerté d’une partie des dettes publiques dont la charge excède la capacité des États et des économies sur lesquels ils s’appuient ? Comment se fait-il que cette possibilité ne soit jamais évoquée ?
J-LG : C’est là le nœud du problème des dettes publiques en Europe, mais aussi aux États-Unis. Les financiers n’ont jamais trouvé d’autre solution au surendettement massif que la réduction partielle des dettes permettant au débiteur de retrouver son équilibre et de reprendre sa marche en avant. Or, les financiers d’aujourd’hui sont muets à ce sujet. Pourquoi ? Parce que les créances sur les États sont dans les comptes des banques, des sociétés d’assurances et des fonds de placement. La réduction partielle des dettes revient, dans ce contexte, à prononcer la faillite collective des organismes détenteurs des dettes publiques.
Ce constat permet de faire émerger au grand jour un aspect décisif de l’expérience néo-libérale : la concentration de l’épargne des particuliers dans les mains des grands agents financiers qui se sont arrogé le monopole de la détention des titres de la dette publique, en interdisant pratiquement aux particuliers la propriété en propre de ces titres. Ce monopole contrevient outrageusement aux règles essentielles de la concurrence. Il a néanmoins pu s’installer avec la complicité des autorités de la concurrence nationale ou européenne, qui portent donc une responsabilité spéciale dans l’impasse financière actuelle. Car si nos dettes étaient entre nos mains à nous, les particuliers, il serait encore possible aux États de tenter une réduction forcée de leur dette : les créanciers individuels perdraient un quart, un tiers, une moitié de leurs droits, mais leurs États et leurs économies pourraient être sauvés.
GM : En somme, il faut qu’un des pôles du système, l’État, les ménages ou le secteur financier au sens large, soit perdant. L’ennui, c’est que tous les acteurs sont liés et que la faillite des uns entraînerait la faillite des autres. On n’en sort pas…
J-LG : Votre question souligne ce qui est apparu au début de cet entretien : la faillite virtuelle du système financier occidental. Elle remet en lumière cette nécessité de réorganiser en urgence, lorsque le séisme se déclarera à nouveau, ledit système. Sans doute faudra-t-il se résoudre à une faillite des banques actuelles, sauf exception, mais en recréant, en parallèle, un nouveau système de crédit, sur des bases différentes des bases actuelles.
GM : Beaucoup, à gauche, mais aussi à droite, réclament un effort fiscal supplémentaire des catégories les plus favorisées. Pour parler simple, il faudrait « faire payer les riches ». Pourquoi ne l’a-t-on pas fait auparavant, et qu’en pensez-vous sur le fond ?
J-LG : Si on envisage d’accentuer la pression fiscale, y compris à droite, en rupture avec la ligne néo-libérale, c’est que l’enjeu est ailleurs. Il faut sauver l’euro ! Le symbole monétaire de l’Europe unie est menacé, adieu les grands idéaux !
Gardons-nous cependant d’une ironie facile. Car les partisans d’une pression fiscale renforcée ne dévoilent qu’une partie de leurs plans. Premièrement, en effet, ce ne sont pas les riches qui vont payer, mais les classes moyennes. Prenons le cas de la France. L’impôt sur le revenu ne touche que la moitié des foyers fiscaux. Un dixième des foyers fiscaux fournit à lui seul la moitié des recettes dudit impôt. Dans ces conditions, il est vain d’imaginer qu’une nouvelle imposition des riches procurerait des rentrées massives. En revanche, en s’attaquant aux classes moyennes, en fusionnant par exemple l’impôt sur le revenu et la CSG, on pourrait obtenir un complément substantiel de ressources. La mesure est d’ores et déjà préparée à Bercy : il suffira au nouveau Président et à son équipe de s’en emparer à leur arrivée au pouvoir.
Deuxièmement, même une pression fiscale accrue sur les classes moyennes ne suffirait pas à rétablir un équilibre approximatif des finances publiques. L’impôt le plus productif reste, de loin, la TVA. Une augmentation de la TVA devrait être aussi à l’ordre du jour, dès les élections passées. Elle toucherait bien sûr tous les consommateurs, quel que soit leur niveau de revenus. Au bout du compte, la pression fiscale française, déjà l’une des plus élevées au monde, serait portée vers de nouveaux sommets.
GM : C’est une perspective désagréable, mais si payer plus d’impôts peut nous sauver, ne faut-il pas s’y résoudre ?
J-LG : Mais je crains que même ces surcharges, acceptées de bon ou de mauvais gré par l’opinion, restent sans effet. La récession est quasiment installée. Elle détruit mécaniquement les recettes fiscales, ainsi qu’on a pu le voir lors de la chute d’activité intervenue entre 2008 et 2009. Les réformes fiscales risquent de ne rien changer au fond de l’affaire, tel que nous avons tenté de l’exposer. « Its the economy, stupid ! »[/access]
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