Plus que le critique, le comédien, le musicien et le danseur, c’est l’ouvreuse qui passe sa vie dans les salles de spectacle. Laissons donc sa petite lampe éclairer notre lanterne.
Décembre passe, janvier. On se morfond devant le rideau. À la Comédie-Française, ils ont attendu trois semaines pour l’ouvrir. Enfin, l’entrouvrir. La lutte continue.
État sans oseille contre répit sans blé, la lutte est claire. Mais l’ennemi ? Tous les jours le délégué attend 16 heures pour nous faire savoir si on jouera ce soir. En mode duchesse, selon l’humeur. Moi je dis : on joue ou on joue pas. Triturer les nerfs des artistes et du public venu à pinces parce qu’il nous aime, c’est pas du jeu.
Eh oui ! le public existe. Nos camarades non syndiqués l’ont rencontré place de la République il y a quatre ans, quand
