Quoi de vraiment neuf et de définitivement admirable sur les écrans de novembre ? Bellocchio et Guitry ! Un octogénaire et un disparu ! La jeunesse se charge, elle, de faire des films de vieux en arpentant les terres de la bienveillance et de l’hyperféminisme niaiseux à souhait. Heureusement, le cinéma en a vu d’autres…
Bellocchio, toujours
L’Enlèvement, de Marco Bellocchio
Sortie le 1er novembre
À 83 ans passés, le fringant cinéaste italien Marco Bellocchio prouve si besoin était qu’il demeure le maestro incontestable du cinéma transalpin. Dernier représentant du 7e art d’avant Berlusconi, c’est-à-dire d’avant la catastrophe, il illumine le cinéma d’aujourd’hui avec des films d’une ampleur absolue. Il nous avait laissés avec Le Traître, cet incroyable portrait d’un mafieux repenti, sorte d’opéra noir sidérant et d’une totale maîtrise scénaristique et stylistique. En mai dernier, il est revenu bredouille de Cannes avec son nouveau film, L’Enlèvement. Énième et désolante preuve qu’il ne faut pas confier à un jury composé de professionnels du cinéma qui ne vont jamais au… cinéma le reste de l’année, la tâche délicate de repérer
