Si la pratique du massage pour les tout petits donne, paraît-il, de bons résultats quant à l’empathie ainsi dégagée, on peut s’interroger sur ce que donnerait ce genre de pratique avec des classes d’âges plus élevées et, surtout, on doit se demander qui a eu l’idée folle d’inventer des méthodologies d’une sécheresse abominable pour rendre compte de ce qu’on appelait la littérature et qui avait pour vocation, entre autres, de nous permettre de nous identifier aux autres…
On a donc appris que pour remédier à l’absence d’empathie de nos chers bambins monstrueux (c’est-à-dire à la capacité de ressentir ce que vivent d’autres et à percevoir leurs besoins), l’Éducation nationale envisageait que les élèves pratiquent sur leurs camarades un massage qui devrait ensuite les détourner de l’envie de les cogner. Outre que je ne suis absolument pas sûre que pareil procédé produise pareil résultat, il pose quelques problèmes pratiques :
– Doit-on masser son camarade assis à côté de soi, ou toute la classe ? Auquel cas, ça risque de prendre du temps et d’empiéter sur le cours de manière significative.
– Et les élèves des autres classes, on les masse aussi ? Autrement dit, il y aurait une séance matinale de massage collectif dans la cour de récréation qui pourrait assez vite dégénérer en attouchements en tous genres. Est-ce qu’on y gagnerait la fameuse empathie ? Pas sûr.
La mise en place d’une pratique dont les effets ne
