Son assassinat, le 9 septembre 2001, a été le prélude à deux événements d’importance mondiale : l’attentat du 11 septembre à New York et la lutte contre l’hégémonie des Talibans en Afghanistan, lutte qui s’est soldée en 2022 par le triomphe de ces fanatiques. Le commandant Massoud est l’objet d’une cérémonie de commémoration à Paris, ce dimanche 10 septembre, dans les jardins des Champs-Élysées. Notre contributeur y prendra la parole pour lui rendre hommage…
Le 9 septembre 2023 marque le 22ème anniversaire de la mort du légendaire Commandant Massoud, assassiné par des terroristes islamistes d’Al Qaïda. Il avait lutté héroïquement pour la liberté de son pays, l’Afghanistan, d’abord contre l’invasion soviétique, ensuite contre la barbarie obscurantiste des Talibans. Par cette commémoration publique, ce dimanche 10 septembre, sur les Champs-Elysées de Paris, nous rendons hommage à cet homme de paix, féru de culture démocratique.
C’était le 9 septembre 2001 : ce jour-là, il y a vingt-deux ans, Ahmed Chah Massoud, commandant du Front Islamique et National pour le Salut de l’Afghanistan ainsi que de la légendaire « Alliance du Nord », était lâchement assassiné, deux jours avant les abominables attentats du World Trade Center de New York, par deux terroristes d’Al-Qaïda : deux djihadistes tunisiens, soi-disant journalistes, venus expressément, pour l’abattre, de Belgique et, plus précisément encore, de la tristement célèbre commune de Molenbeek, d’où, par ailleurs, furent également originaires les auteurs des attentats de Paris, le 13 novembre 2015, et de Bruxelles, le 22 mars 2016. D’ailleurs, le procès des auteurs des attentats bruxellois a lieu ces jours-ci.
Héros de la résistance : contre les Soviétiques puis les Talibans
Car l’iconique commandant Massoud, que l’on surnommait le « Lion du Panchir » en raison de ses actes de bravoure sur le plan stratégique et militaire, ne fut pas seulement, dans les années 1980, le héros de la résistance contre l’invasion de l’armée soviétique, qu’il finit par vaincre à la tête de ses fidèles moudjahidines. Il fut aussi, et peut-être surtout, celui qui lutta le plus ardemment et le plus efficacement, contre ces « religieux » fanatiques que sont les Talibans. Ces mêmes Talibans qui, après avoir pris Kaboul le 15 août 2021, suite au départ en catastrophe des troupes américaines, règnent aujourd’hui en maîtres, terrorisant la population afghane et d’abord les femmes, ayant instauré, pour le plus grand malheur de ses habitants, l’obscurantiste, cruelle et pseudo-loi islamiste de la charia.
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Esprit démocratique et homme de paix : un exemple d’humanisme
Ainsi, comment, à l’heure où le peuple afghan ploie à nouveau sous l’impitoyable férule de ces fous d’Allah, ne pas rendre hommage à ce brave d’entre les braves, véritable esprit démocratique et authentique homme de paix, que fut Ahmed Shah Massoud, qui s’est littéralement sacrifié pour son peuple ?
Massoud au Panchir, de père en fils
C’est son propre fils, le jeune mais vaillant Ahmad Massoud, qui, prenant exemple sur son admirable père, a repris aujourd’hui les rênes de la résistance aux Talibans, dans cette même vallée du Panchir, seule portion territoriale d’Afghanistan qui, avec celle de l’Andarab, soit encore relativement libre – les aguerries et nécessaires. Honneur, donc, aux Massoud père et fils avec toute notre gratitude !
Zendabad Afghanistan ! (vive l’Afghanistan libre !)
Car ce n’est pas seulement pour la liberté de son pays, ni la dignité de son peuple ou la sauvegarde de sa culture, que se bat Ahmad Massoud, animé lui aussi par cette inébranlable foi en l’homme qui caractérisa jadis si bien son illustre père. Digne héritier de ce dernier, il se bat également, et peut-être surtout, pour la civilisation dans son ensemble : cette civilisation qui, en Occident comme en Orient, fonde, par-delà les différences de croyance, d’ethnie, de langue ou de nationalité, tout humanisme digne de ce beau nom.
Gloire, donc, à Massoud, père et fils : ces deux braves avec lesquels il me vient aujourd’hui l’irrésistible envie de clamer aussi haut et fort, comme un seul homme avec ce nouveau peuple martyr mais non point soumis, « Zendabad Afghanistan ! » : un cri de ralliement et, espérons-le, de future victoire, signifiant, en bon français, « Vive l’Afghanistan ! » Clamons haut et fort notre indéfectible soutien, nous qui sommes attachés aux imprescriptibles valeurs de l’universalisme, au brave et courageux peuple d’Afghanistan, innocente victime de la barbarie obscurantiste de ces infâmes suppôts du terrorisme international que sont également, contre les démocraties du monde entier (occidentales et autres), les Talibans. Vive l’Afghanistan libre, moderne, tolérant et démocratique !
HOMMAGE PUBLIC AU COMMANDANT MASSOUD, 10 SEPTEMBRE, SUR LES CHAMPS-ÉLYSÉES DE PARIS. Cet événement historique, organisé par l’association culturelle afghane « Azadi » (signifiant, littéralement, « Liberté »), proche de la résistance dans les mythiques vallées du Pandjchir et de l’Andarab, a lieu ce dimanche 10 septembre, de 13h à 17h, en plein centre de Paris, sur la bien nommée allée du Commandant Massoud, située non loin de la place de la Concorde, dans les jardins des Champs-Élysées…
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