On peut penser comme MAM, que L’insurrection qui vient est un dangereux pamphlet autonome et criminogène, dont la seule possession suffit à vous fourrer au donjon, au mépris de quelques libertés des plus élémentaires. On peut aussi penser, comme moi, que cette pseudo pièce à conviction n’est hélas qu’un inoffensif conglomérat de banalités toninégristes, bourdivines ou ségolénistes, cimentées par une ignaritude sans bornes, qui n’appelle donc qu’une franche rigolade, suivie d’une sévère correction. Et je ne peux que souscrire à la plupart des critiques formulées par le perspicace Yves Coleman, par exemple celles-ci : « L’insurrection qui vient n’offre aucune analyse des classes sociales, de la réalité économique en France ou en Europe, des rapports de forces, de la période dans laquelle on se situe aujourd’hui. Ce n’est qu’un long discours bavard et antihistorique. L’auteur fait preuve d’une naïveté sans bornes s’il croit que les forces de répression et l’appareil d’Etat s’écrouleront tout seuls. Son discours antiflics (n’est) pas plus radical que celui des rappeurs moyens. » Les orphelins de la théorie critique et les esprits curieux pourront lire ce que pensent de ce pétard mouillé les vrais militants de la vraie ultragauche.
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