L’info est importante, mais elle est passée inaperçue en ce nouvel an, perdue au milieu des cotillons des bétisiers et des sempiternelles ritournelles journalistiques sur le réchauffement climatique qui en 2013 encore plus qu’en 2012 etc. etc. : figurez-vous que le Canada a officiellement quitté le Protocole de Kyoto sur les changements climatiques. C’est la première fois qu’un des 184 États signataires de ce texte réputé salvateur de planète ose tirer sa révérence.
Les explications des Canadiens pour cette volte-face sont on ne peut plus simples : leur ministre de l’Environnement, Peter Kent, a souligné que les États-Unis et la Chine, qui sont les deux principaux pays émetteurs d’émissions de gaz à effet de serre, n’ont jamais signé le Protocole de Kyoto. En vertu du Protocole, le Canada devait réduire d’ici 2012 ses émissions de gaz à effet de serre de 6% sous le niveau de 1990, au prix des renoncements industriels qu’on imagine (Enfin, qu’on imagine facilement quand on vit au pays des Grenelle, des Borloo et des Duflot)
Mention spéciale pour le député conservateur de Calgary-Ouest, Rob Anders, qui a été encore plus loin que son gouvernement en qualifiant le Protocole de «terrible gaspillage de ressources » avant de prononcer la phrase qui tue « Le fait d’être le premier pays à nous retirer nous donne de la crédibilité. Nous sommes les premiers à dire : le roi est nu ! »
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