Il est toujours troublant quand on suit par mégarde un débat à la télévision (par exemple dans « Ce soir ou jamais » ) et qu’il est question d’Israël et de la Palestine, de ne jamais entendre un participant rappeler les liens plus qu’étroits entre les nazis et les musulmans, alors que nombreux ouvrages d’historiens ont rappelé des faits qui projettent sur l’actualité récente un passé peu glorieux. Depuis le grand mufti Al-Husseini de Jérusalem, un père spirituel d’Arafat, qui projetait en 1946 de poursuivre le combat d’Hitler jusqu’à Sayyid Qutb – le Karl Marx du monde musulman – pour lequel tout ce qui est juif est mauvais et tout ce qui est mauvais est juif. Haine des Juifs donc largement partagée et haine des Américains dans une logique imparable du Complot.
Le dernier livre sur ce sujet est Djihad et haine des juifs de Matthias Küntzel avec un avant-propos de Boualem Sansal qui, lui au moins, est conscient du problème. Sans comprendre pourquoi les Européens se montrent d’une incroyable hypocrisie dès lors qu’on détricote le fil rouge de cette haine congénitale des Juifs qui débute avec Mahomet à Médine et se poursuit avec l’Intifada présente.
Mais d’où vient, selon l’historien Matthias Küntzel interrogé dans Le Point, cette occultation de la réalité par les intellectuels ? Pourquoi les appels à détruire Israël et à exterminer les Juifs ne sont-ils pas pris au sérieux ? Réponse de Küntzel : » Parce que les Arabes sont condamnés à jouer le rôle des opprimés que des intellectuels condescendants cherchent constamment à excuser. » Il s’agirait d’une forme de racisme paternaliste, le racisme étant la chose la mieux partagée du monde, y compris par ceux qui se montrent le plus vigilant à son égard. C’est une hypothèse. Il y en a sans doute d’autres. À chacun d’en tirer ses conclusions ….provisoires. Forcément provisoires.
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