A Bergame, j’ai entendu les cloches des églises sonner à toute heure. En Acadie, j’ai vu des foules en liesse chanter l’Ave Maria Stella. Et de retour à Paris, j’ai eu à me justifier en tant que papiste sur les dernières folies de François. A croire que Dieu m’a suivi partout. D’ailleurs c’est gentil de sa part, vu son agenda.
PIZZA VECCHIA
Dimanche 9 juillet
Charmant séjour à Bergame en compagnie de ma marraine, qui me reçoit dans sa maison de la Citta’ Alta. « Chargée d’histoire », comme souvent les vieilles villes, Bergame s’est notamment illustrée dans le Risorgimento ; elle est aussi la patrie du Tasse, de Donizetti, de Jean XXIII et de San Pellegrino.
À propos de saints, il semble y avoir ici autant d’édifices religieux que d’habitants. À elle seule, la piazza Duomo en compte quatre : le Duomo lui-même, autrement dit la cathédrale, la chapelle Colleoni, le baptistère Vescovado et l’étonnante basilique Sainte-Marie Majeure. Sa construction, inachevée, s’est étalée sur cinq cents ans, et ça se voit : extérieur roman, intérieur baroque. Avec tout ça, il ne reste plus beaucoup de place pour la place elle-même. Allez-y quand les cloches sonnent, c’est-à-dire tout le temps.
Tout ce qui vous arrive vous ressemble, comme disait Wilde, et mes déambulations au hasard des rues m’ont conduit de la via Pignolo à la via del Vagine – sans que j’ose jamais demander le sens de ce dernier mot (visiblement un faux-ami) en italien ou en bergamasque.
Il n’est pas toujours évident de retrouver son chemin dans le
