Dernière enclave afrikaner à refuser la fin du régime sud-africain de ségrégation raciale, Klenfontein est désormais menacée d’être incorporée à la métropole de Tshwane (Pretoria) en raison de profondes divisions au sein de son comité de direction.
Lorsque le régime de ségrégation raciale prend fin en Afrique du Sud en 1994, certaines familles Afrikaners décident de se réunir en coopérative, achetant collectivement des hectares de terres afin de s’y établir et préserver ainsi leur mode de vie traditionnel. Plusieurs villes vont alors surgir de terre et s’ériger en pseudo-républiques indépendantes sans que le nouveau pouvoir n’entende remettre en question ces incongruités administratives. Kleinfontein est une de ces villes parmi tant d’autres et ne fait pas exception à la règle. Située à l’est de Pretoria, elle s’est rapidement développée et compte aujourd’hui plus de 1500 habitants qui vivent comme « au bon vieux temps ».
Au premier regard, rien ne la distingue des autres bourgades. Si ce n’est que ses résidents sont tous des Afrikaners pur jus, descendants des premiers Européens qui ont colonisé cette partie de l’Afrique australe. Condition sine qua non pour résider dans ce volkstaat dont l’accès est protégé par un imposant portail gardé par des hommes armés.
