Il se rêve en leader de l’Afrique libre, mais il est surtout le porte-voix des puissances autoritaires. Entre Moscou, Bakou, Téhéran et son projet chimérique de conquête du pouvoir au Bénin, Kémi Séba joue une partition de plus en plus grotesque.
Président du Bénin ? L’absurde mise en scène
La dernière lubie de Kémi Séba aurait pu prêter à sourire si elle ne révélait pas un profond mépris des réalités politiques béninoises. Début janvier 2025, l’activiste franco-béninois a annoncé sa candidature à la présidentielle de 2026, dans une mise en scène millimétrée, bras levés face à une foule acquise à sa cause, diffusée sur ses réseaux sociaux. « Nous ne laisserons plus notre destin entre les mains des valets de l’Occident », tonnait-il, oubliant au passage qu’il a lui-même, pendant des années, servi de porte-voix aux intérêts russes et azerbaïdjanais en Afrique.
Son problème ? Outre l’absence totale de programme concret – un détail fâcheux lorsqu’on prétend briguer la magistrature suprême – il ne remplit même pas les conditions élémentaires pour se présenter. Au Bénin, les candidats doivent être parrainés par des députés et des maires. Et ces élus ne peuvent parrainer une candidature autre que celui adoubé par leur parti. Or, à ce jour, aucun élu béninois ou parti politique éligible ne semble disposé à lui accorder son soutien. « Il n’a aucune assise locale, aucune
