D’après son ami avocat Karim Achoui, fondateur de la Ligue de défense judiciaire des musulmans, Alexandre Benalla serait un soutien de « la cause musulmane ». Derrière l’expression non-homologuée par le Dictionnaire de l’Académie Française se cache un mouvement qui n’existe pour aucune autre religion.
Les divers rebondissements de l’affaire Benalla qui émaillent les JT, reléguant House of Cards à une aventure de Oui-Oui, nous ont appris que ce Lieutenant-Colonel était « proche de la cause musulmane ». Ce sont en tout cas les allégations de l’ancien avocat, radié du barreau, Karim Achoui.
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Les guerriers se travestissent en victimes
Nous découvrons ainsi qu’il existe une « cause » musulmane. C’est assez mystérieux, ça, la « cause » musulmane. D’emblée, on pense aux « bonnes causes », comme la défense de la baleine à bosse, chère à nos amis les amis des bêtes. La cause musulmane est elle aussi portée par de nombreuses ONG, certes, mais la comparaison s’arrête là. Car si la baleine à bosse est en voie d’extinction, ce n’est pas le cas des adorateurs de Mahomet. Au contraire, leur taux de fécondité les met largement à l’abri de toute menace de disparition. « Cause » doit donc s’entendre autrement. Peut-être du point de vue religieux, bien que l’aspect spirituel soit très résiduel dans le coran et les hadiths.
Existe-t-il une « cause catholique » ? Une « cause juive » ? Une « cause protestante » ? Hindouiste ? Boudhiste ? Athée ? Agnostique ? Ou alors, faut-il entendre « musulmane » dans sa nature réelle, c’est-à-dire politique ? Dans ce cas, on cherche une cause communiste, socialiste, conservatrice. En vain.
Alors, cette « cause musulmane » ne serait-elle tout simplement pas ce combat qui anime les Arabes et toutes les nations converties, depuis le neuvième siècle, à savoir, la conquête ? Depuis que Mahomet a unifié quelques tribus nomades en Arabie, celles-ci convoitent l’ancien empire romain, ce n’est un secret pour personne. Malgré une remarquable et farouche résistance des Kabyles, le sud de la Méditerranée est vaincu depuis longtemps par les nomades coranisés. Mais le nord, de Poitiers à Vienne, semble plus coriace. La « cause musulmane » n’est donc pas un fait nouveau, la seule nouveauté est que les guerriers se travestissent en victimes.
La guerre des accommodements
Mais si on remise les sabres, quels sont alors les moyens qui soutiennent cette cause ? Comme au judo, il convient de tirer sa force de l’adversaire.
Sa supériorité technologique et scientifique a longtemps imposé l’Occident en leader sur tous les continents. Puis vint l’horreur de la Shoah et le fardeau civilisateur de l’homme blanc se transforma en voluptueux sanglot sur ses fautes réelles ou imaginaires. Une brèche était ouverte, l’islam adopta le langage du bobo-repentant, troquant provisoirement son statut de conquérant pour celui de victime. Il s’arrima dès lors au « guichet de la repentance », selon l’expression d’Elisabeth Lévy, exigeant toujours plus. Reconnu comme religion en Belgique dès 1974, subventionné en France au mépris de la loi de 1905, l’islam avait pour premier objectif d’occuper le terrain et d’assurer sa visibilité, de voiles en commerces hallal, de prières de rue en minarets bruyants. Puis vinrent petit à petit, les accommodements raisonnables qui modifièrent nos coutumes, nos calendriers, nos piscines, nos cantines et surtout notre liberté d’expression. Le temps du blasphème égrillard semblait déjà bien lointain.
Quelques coups d’accélérateur furent donnés, au Bataclan, à la rédaction de Charlie, à Madrid ou à Zaventem, apaisant les plus impatients mais aussi, et très paradoxalement, accordant toujours plus à un islam insatiable.
Et, tandis que quartier par quartier, la charia s’impose dans toute l’Europe de l’Ouest, le spectateur-électeur-contribuable se demande si Benalla avait tort ou raison de flanquer des claques à un manifestant.
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