La réalisatrice tunisienne du documentaire récompensé La vie d’Olfa, Kaouther Ben Hania, a notamment prononcé un appel au cessez-le-feu entre Isräel et le Hamas aussi vibrant que bancal.
Je ne regarde plus la cérémonie des César depuis longtemps. Avant c’était la fête du cinéma, du rêve, de l’esthétique. Aujourd’hui, la grand’messe du septième art est devenue essentiellement une tribune pour artistes en mal de politique bienpensante, dont les slogans quels qu’ils soient seront acclamés par un public conquis d’avance.
Artistes ou clowns?
De cet heureux passé au sombre présent demeure un fil rouge: l’illusion. Auparavant elle était au service de l’art, de l’évasion. Aujourd’hui, c’est l’art comme artifice qui s’est soumis à une forme d’illusion, un mensonge. Celui que veut nous imposer une minorité régnante et bruyante. Cette cérémonie, avec les révélations de Judith Godrèche, devait porter l’éclairage sur le phénomène de la violence faite aux femmes. Quel valeureux artiste en a profité pour dénoncer les viols collectifs du 7 octobre en Israël ? Aucun.
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Je ne vise pas ici Agnès Jaoui pour son silence: endeuillée du 7 octobre et visiblement extrêmement émue, elle s’est suffisamment exprimée et impliquée, et sa pudeur n’a d’égale que sa grâce et son intelligence.
